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En lisant, carnet de bons mots

Dans ces bras-là...


Ça tombait bien, au fond, cette foudre me transperçant à la terrasse d'un café, c'était un signe du ciel, cette flèche fichée en moi comme un cri à sa seule vue, cette blessure rouvrant les deux bords du silence, ce coup porté au corps muet, au corps silencieux, par un homme qui pouvait justement tout entendre.

Il me sembla que ce serait stupide de faire avec lui comme toujours, et qu'avec lui il fallait faire comme jamais.


Camille Laurens.

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C'est pas la saint-Glinglin...

... Non, aujourd'hui, c'est la sainte-Aspirine.
Patronne du front lourd et des tempes serrées, des nuits trop petites et des lendemains qui déchantent.
L'effervescence de ses bulles, c'était la vôtre hier.
Aujourd'hui, embrumés, vous n'avez qu'une pensée : qu'on coupe court à la migraine... en vous coupant la tête.

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Au jour le jour

Samedi 8 mars 6 08 /03 /Mars 01:57

Savoir quel cadeau d'anniversaire offrir est souvent compliqué. Mais au détour d'une conversation, ma meilleure amie a trouvé le mien : une webcam.

Nous voilà donc parties en direction du magasin où je me fournis d'habitude en matériel informatique. Pour s'y rendre de chez moi, y a pas plus simple... il suffit de suivre le boulevard.
C'était compter sans nos quelques haltes, notre conversation animée et notre sens aigu de la désorientation.
Après deux bons kilomètres de marche, nous voilà sommes perdues.
Appel aux renseignements, interpellations sauvages de piétons ("C'est par où le boulevard Truc ?", "Aucune idée !")... Ce qui devait nous prendre dix minutes nous réclama une heure.

Un peu plus et on se cognait à une porte fermée. Une fois à l'intérieur, explications sur le produit désiré (c'est pourtant pas sorcier, non ?), comparatif
détaillé de ci et de ça, interrogations à n'en plus finir sur les messageries instantanées supportées ou non par Mac (je commençais à décrocher), les résolutions en adéquation avec la bande qui passe, enfin, la bande passante (là, j'étais larguée !)...
De quoi bien rire lorsqu'on a, au final, pas le choix : le magasin n'avait qu'un seul modèle en stock.

Puis, juste avant que ne résonne le gong de la caisse enregistreuse eut lieu la découverte d'un autre monde. Un saut d'envergure technologique, une révolution informatique incarnée par un rectangle argenté. Une belle bête de deux kilos, incomparable avec mon vieux sac à puces. Ou encore, une Cadillac comparée à ma Coccinelle de trois et demi d'âge, peinant à démarrer, poussive dans les lignes droites, se plantant souvent dans les virages.
Sans compter les deux touches mortes du clavier et la batterie toujours à plat.
Une brêle d'ordi, comme on dit.

Miracle, ce lévrier de courses comprenait pile ce que nous étions venues chercher : une webcam. Dont le vendeur s'empressa, évidemment, de nous chanter les mérites. Et pour preuve de sa bonne foi, il la braqua sur mon visage.
Hurlement strident dans le magasin :
- Argh... C'est moiiiiii, cette horreur sur l'écran ??? Mais elle est immonde, votre webcam !
Visible consternation du vendeur, qui se rendit compte de sa boulette d'envergure. Car lorsqu'une femme se trouve laide, la vente s'annonce plus que compromise.

Bond technoTrouver une parade de toute urgence s'imposait.
Le vendeur tourna alors, l'air de rien, la caméra vers mon amie.
Nouveau hurlement indigné :
- Aaaaaaaaaah ! C'est moi, là ? Vrai qu'elle est immonde, votre webcam !!
Zut, re-boulette.
Rassemblant tout son sang-froid, le vendeur prit alors la seule échappatoire qui lui restait : couper immédiatement l'image pour mettre fin, du même coup, à nos protestations.

Finalement, je l'ai acheté, cet ordinateur.

Et de nous deux, c'est de loin lui le plus beau.
La faute à la webcam, sans aucun doute !

 

Pin up de Gil Evgren.

Par Chut ! - Publié dans : Au jour le jour
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Samedi 23 février 6 23 /02 /Fév 22:25

Experience subliminaleHier, dure soirée. Du travail à boucler, un appel à passer, des mails à écrire... Les minutes défilent à l'horloge et moi, je cours après le temps.
C'est déjà le milieu de la nuit. Je me décide enfin à aller me coucher, épuisée.
Une fois sous la couette, j'allume mon I-Pod. Besoin de musique pour me bercer et faire venir les rêves. En lecture aléatoire, Susheela Raman. Je n'ai pas dû dépasser la deuxième chanson, j'ai été happée avant.

Combien d'heures se sont écoulées ? Aucune idée.
Moi qui ai le sommeil si lourd soudain, je me réveille, l'esprit parfaitement clair. Les écouteurs sont encore rivés à mes oreilles, mais je n'entends rien. J'en déduis que j'ai dû éteindre l'I-Pod sans m'en apercevoir, parce qu'il me dérangeait pour dormir, ou que la batterie est à plat.
Je me trompe. Ce silence est le blanc de quelques secondes qui sépare deux chansons. Tout à coup me parvient une musique que je reconnais pas. Lente et douce, voletant sur les notes d'une guitare acoustique.
Puis, venant se poser sur la mélodie, la voix de Susheela :

Oh my love for the first time in my life,
My eyes are wide open,
Oh my lover for the first time in my life,
My eyes can see...


En dépit de toute logique, j'ai l'étrange certitude qu'elle me parle. Que ces mots qu'elle égrène ne sont destinés rien qu'à moi. Que c'est un message inattendu qui m'est adressé parce que j'en ai besoin, une réponse évidente aux questions qui m'agitent.

I see the wind,
Oh I see the trees,
Everything is clear in my heart,
I see the clouds,
Oh I see the sky,
Everything is clear in our world...


La chambre est noire. Il n'y a aucun autre murmure que cette voix que j'écoute, intensément. Ses paroles, mot après mot, se déposent.
J
e ferme les yeux et je souris.

Oh my love for the first time in my life,
My mind is wide open,
oh my lover for the first time in my life,
My mind can feel...


Je pense à deux absents
très près de mon cœur, si loin et si proches à la fois. L'une que je ne reverrai jamais, l'autre que j'attends de revoir.
J'ai l'impression, ou plutôt la certitude, qu'ils sont là, juste à côté. Immatériels mais pourtant réels, comme s'ils venaient m'adresser un signe.
Tout à coup, la sensation d'une caresse qui effleure ma joue.
Puis un grand calme qui descend sur moi comme si, un à un, mes nœuds s'étaient défaits.

I feel the sorrow,
Oh I feel dreams,
Everything is clear in my heart,
Everything is clear in our world,
I feel the life,
Oh I feel love.


La chanson se termine. J'éteins l'I-Pod, me retourne et replonge aussitôt dans le sommeil.
Apaisée. Heureuse.



PS / Toi mon amie, te souviens-tu de mercredi, de ce moment très spécial où tu m'as parlé de John Lennon, sans en être certaine ?
Cette chanson est de lui. Susheela Raman n'a fait que la reprendre sur son dernier album intitulé... 33 one-third.
Tu avais raison. Il n'y a pas de hasard.

Par Chut ! - Publié dans : Au jour le jour
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Vendredi 22 février 5 22 /02 /Fév 00:24

Voilà, j'avais promis le récit de cette soirée et j'ai tardé... Et une jeune femme la racontant très bien sur son blog, mon petit exposé risque de faire redite.
En vérité, j'ai surtout envie de parler de cette soirée sous l'angle de la comparaison : elle fut assez différente des autres que j'ai connues au même endroit. Énormément plus de monde, ambiance moins chaude-électrique.
J'ai vu beaucoup moins de gens pratiquer que d'habitude. L'atmosphère était plutôt, j'ai l'impression, à la discussion en petits groupes. Pas forcément un mal, pour une première fois (quoique ce ne soit pas à moi d'en juger !).

À cela, apparemment deux raisons :
* une soirée fétichiste concurrente qui n'existerait plus. De fait, tous ceux qui l'auraient fréquentée se seraient déplacés au même endroit que nous. Résultat : une queue assez folle pour entrer, avec vérification des tenues ad'hoc directement sur le trottoir.
Plutôt amusant de se voir sommer par une Domina avec cravache :
- Vous avez des vêtements pour répondre au dress code ?
- Vi m'dame !
- Montrez-les moi...
- Je vous ouvre mon pantalon, là, tout de suite, vous êtes sûre ?
- Moi, je veux bien vous montrer ma petite robe, mais c'est sa quantité de tissu étant inversement proportionnel au froid de canard, je vais m'enrhumer...

*la loi qui interdit de fumer dans les lieux publics. Ce qui, en vertu de l'adage "qui se ressemble s'assemble", génère des mouvements de foule vers la rue, contenus à grand mal par un videur hautement antipathique :
- Nan, vous pouvez pas sortir ! Zattendez votre tour !
- Mais enfin... Mes amis sont dehors !
-
Zattendez votre tour, j'ai dit !
- Pffff... heureusement que je suis polie, parce que côté moyens de rétorsion, j'en tiens justement un à la main !
D'un autre côté, je peux comprendre ce gars : jouer toute la nuit le garde-chiourme pour des gens encagoulés et latexés de la tête aux orteils ne doit pas tellement l'amuser. Et s'il est prude ou à cheval sur les convenances, sa fonction doit même le mettre au supplice !
Il doit compter le nombre de gens dehors, faire rentrer ceux qui voudraient s'en griller une deuxième pour assurer le turn-over des fumeurs, veiller à ce que les riverains ne soient pas trop dérangés...
- Germaine, j'ai dû forcer sur les pilules... Je vois des femmes avec des martinets dehors ! Et même des filles à demi nues !
- Gaston, quitte de suite cette fenêtre et viens prendre ta tisane (ton bromure, ta petite pilule bleue...) ! Décidément, depuis un mois, tu débloques !

Très drôle, aussi, d'observer la réaction des automobilistes. De ceux qui passent en faisant mine de ne rien voir ou détournent les yeux, gênés, à ceux qui jettent des regards interloqués ou baissent leur vitre pour beugler :
- Oh lala, c'est la fête, ici !
Il y a même un couple qui, alléché, a essayé de s'introduire en douce. Pas de chance pour eux, Miss Domina-à-cravache et videur-patibulaire veillaient au grain pour refouler les "égarés de la dernière heure"...

Si j'en crois les retours post-fête, ceux qui nous accompagnaient ont passé un bon moment. Les deux jeunes femmes venus "pour voir" ont même tâté du rôle de Dominas. Apparemment, pour l'une d'elles, cette expérience fut même proche de la révélation.
Je serais curieuse de connaître la suite, si elle veut bien... y donner suite (et, accessoirement me le faire savoir).
Un dépucelage, fût-il obtenu à la force du poignet, on s'en souvient pour longtemps.
Parole de Domina !
Par Chut ! - Publié dans : Au jour le jour
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Samedi 9 février 6 09 /02 /Fév 03:04

Demain a lieu une soirée fetish. Nous nous y rendons avec mon ami, et cette fois pas qu'en couple : sauf annulation de dernière minute, nous serons en effet cinq.... Et suprématie féminine oblige, notre groupe comptera une femme de plus qu'un garçon.
Si nous décidons de nous allier par solidarité féminine, par goût du jeu ou pour tout autre raison qui plairait à notre fantaisie, il est certain que ces messieurs se rappelleront longtemps la date du 9 février.
Mais je précise de suite, de crainte de les effaroucher : à la condition expresse qu'ils nous donnent leur permission.

P
our ceux qui nous accompagnent, cette soirée semble être une première dans l'univers BDSM. J'ai hâte de les y faire entrer, tout en étant un peu anxieuse.... et oui, on ne se refait pas !
À tort sans aucun doute, je me sens un peu comme la maîtresse (cette fois sans majuscule) de cérémonie. J'ai vraiment envie que la fête leur plaise, qu'ils s'y amusent. Mieux, qu'ils en jouissent.
Vont-ils en apprécier l'ambiance ? Ne seront-ils pas déroutés, ou pire, rebutés par les scènes qu'ils verront ?
Lorsqu'on ne s'y attend pas, découvrir des soumises enchaînées, gémissant sous le fouet, peut indisposer. Idem pour les hommes à demi nus,
tenus en laisse, baisant en rampant les bottes de leur Maîtresse, recevant en récompense de la cire brûlante sur le dos.

Nous serons entre adultes avertis, certes. Mais le fossé est parfois grand entre ce que l'on imagine et ce qui s'impose à nos yeux. Et la réaction que l'on (se) prévoit n'est pas forcément celle que l'on aura.

Cela peut d'ailleurs marcher dans les deux sens...
Telle personne, venue en curieuse, sentira se réveiller en elle l'excitation de fantasmes inavoués. Car, honnêtement, participe-t-on à ce genre de soirée par pur hasard ou occasion ?
Telle autre, venue pour s'initier à ces jeux particuliers, rebroussera chemin. Question de rencontres, peut-être, ou de vision soudain incompatible avec l'image qu'elle s'est forgée d'elle-même :
"Non, hors de question... Je ne suis (ne veux me reconnaître dans) cet homme (ce macho) qui exulte de fesser cette femme offerte... ce soumis (cette lopette) à quatre pattes, s'humiliant pour lécher une semelle !"

Cette inquiétude, je l'avoue, ajoute cependant à mon excitation. Je souhaite bien sûr une totale réussite, mais la part de l'aléatoire, de l'incalculable, de la subjectivité de chacun m'émoustille.
L'intérêt de tout jeu, c'est la possibilité de le perdre. Et le risque, qui en est son essence, le rend d'autant plus délicieux.
Qu'est-ce qu'une partie qu'on est certain de remporter, à part une manche truquée ?

Demain une soireeMon plaisir est d'autant plus grand que demain, je dois choisir un vêtement pour une de mes "complices".

Le dress code de la soirée est strict, toute femme n'a pas forcément dans sa penderie de quoi s'y conformer.
Elle est déjà belle, je souhaite qu'elle le soit encore davantage. Sublimée par le vinyle, splendide Maîtresse aux cheveux d'ébène s'il lui prend le désir de se glisser dans ce rôle.
Et je brûle de découvrir enfin la tenue de notre autre "comparse", fort belle elle aussi.
Toutes trois, très différentes, réunies le temps d'une soirée.

Bientôt je vous raconterai... ce qui est racontable.

 

 

Pin-up de Gil Evgren.

Par Chut ! - Publié dans : Au jour le jour - Communauté : xFantasmesx
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Vendredi 18 janvier 5 18 /01 /Jan 03:09

Aujourd'hui, j'ai passé une excellente soirée en charmante compagnie. Nous étions trois, deux filles et un garçon.
À tout seigneur tout honneur, c'est le garçon qui a choisi le restaurant. À peine y ai-je mis les pieds qu'une conclusion s'imposait : il a bon goût, ce garçon.
Le lieu était en effet parfait. Chic sans ostentation, avec un service attentionné mais pas pesant, une carte raffinée et des vins succulents.
Pris par la conversation, nous n'avons pas vu les autres clients s'éclipser. Vers 1h30, nous étions les seuls irréductibles à siroter notre verre.
Les serveurs attendaient qu'on lève le camp en trinquant de leur côté. Aucune  signe d'impatience de leur part, aucune pression pour nous faire partir plus vite.
La grande classe.

Une fois sortis du restau, nous avons longé la rue déserte. Le garçon avait garé sa voiture à proximité et, courtoisie oblige, il a proposé de nous ramener. Nous lui avons de notre côté proposé de prendre un taxi. Avant de nous engouffrer séance tenante dans son véhicule.
Une fille à l'avant, une fille à l'arrière, le garçon était cerné. Pas le moment de commettre un faux pas ense prenant les pieds dans le frein : après avoir témoigné de ses compétences en œnologie, il lui revenait à présent de démontrer son talent de conducteur.
Charge écrasante s'il en est, surtout en pleine nuit... Arriverait-il à nous conduire à bon port en échappant à la maréchaussée ? Aux rues en sens interdit et unique séparant la Madeleine des deux coins de la capitale ?
Le mystère planait...
Perverse, j'avoue que je jouissais d'avance de sa confusion - et du total manque d'aide que je pouvais déployer pour le guider jusqu'à chez moi. Vraie bille en orientation, je me perds même dans les appartements. Ma manie ? Ouvrir le placard à chaussures au lieu de la porte d'entrée (ce qui, pour une sortie théâtrale, confine au ridicule).

 

C'est alors que le garçon décida d'ouvrir la boîte à gants. A priori, aucun rapport avec la (bonne) direction à prendre.

Mais à l'intérieur, gainée dans sa housse grise, gisait l'arme qui allait déjouer mes plans. L'attribut mâle par excellence, le prolongement d'un doigt viril désireux de ramener les poulettes à leur domicile : le GPS.


C'est par où2Extraire l'engin de son enveloppe fut rapide. En revanche, l'initialiser réclama un certain temps... ou  un temps certain. Composer le nom de ma rue plus encore, vu que nous nous bagarrions pour taper sur les touches.

Et lorsqu'il fallut entrer le nom de l'autre destination (celle de la belle passagère arrière), ce fut la fin des haricots : le résultat tout en consonnes défiait la toponymie parisienne.
Autant dire que partis comme ça, on n'allait pas se rendre bien loin.
Nous nous disputâmes le clavier pour avoir le droit de mieux taper dessus. Aussi contrariant que rétif, ce machin ne méritait d'ailleurs pas un autre traitement.
Sans me vanter, je crois que j'ai gagné haut la main...

Un quart d'heure plus tard, je sortais de la voiture. Le garçon partit accompagné vers l'autre bout de Paris avant de rentrer chez lui.
Dans mon esprit, cela ne faisait aucun doute : sans son GPS, notre conducteur serait encore en train de tourner.
Au petit matin, il se serait résolu, vaincu, à allumer une fusée de détresse.
Et moi, pour le localiser, à lancer une balise Argos.

 

 

Pin-up de Gil Evgren.

Par Chut ! - Publié dans : Au jour le jour
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Dimanche 13 janvier 7 13 /01 /Jan 17:15
Hier ? Une de ces journées où il ne manque que la corde et la poutre pour se pendre... Et alors que je sors à grand-peine des brumes (à 15h00 passées, je ne vous raconte pas la fin de nuit terrée au lit), je me connecte et découvre vos messages. Je suis émue, vraiment. Parce que pendant que je dormais, vous êtes passés par là, avez pris le temps et la peine d'écrire un petit mot.
Du coup, je me sens toute ragaillardie. J'ai l'impression à la fois étrange et rassurante que des présences amicales volettent autour de moi. Une sorte "d'armée des ombres" bienveillante faisant rempart. Absente et présente à la fois.

C'est peut-être ce qui me fascine dans l'objet blog : la possibilité qu'il soit lu à tout moment, sans que je le sache ; que des gens tombent dessus par hasard et décident d'y rester un peu pour le parcourir ; qu'il touche des personnes qui me connaissent et des inconnus qui s'y reconnaissent. Tout cela, oui, mais plus encore. Et ce encore, c'est le lien invisible qu'article après article, il tresse entre nous.

Je n'ai pourtant pas choisi son nom en pensant à vous, mais en pensant à moi. Un titre en écho
à mes nœuds, mes jeux, mes obsessions de l'attache. Une réminiscence en forme d'hommage à Boris Cyrulnik aussi, même si je n'ai pas lu ce livre-là.
Aujourd'hui, je m'aperçois que sous le signe du lien avait également un autre sens, peut-être évident aux yeux de certains : celui du partage.

Que cette journée vous soit à tous douce et belle.
Je vous embrasse.
Par Chut ! - Publié dans : Au jour le jour
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Dimanche 13 janvier 7 13 /01 /Jan 02:06


Il y a des jours où rien ne va. Où je reste enfermée chez moi, parce que je n'ai ni le courage ni le désir de sortir. Où je débranche le téléphone, parce que je serais incapable de soutenir une conversation. Où j'essaie de travailler sans vraiment y arriver, parce que rien - et surtout pas l'inspiration - ne vient. Où je donnerais cher pour vivre la vie des autres au lieu de la mienne. Usée, terne, insipide.

Tout m'énerve, tout me porte sur les nerfs. Les affaires qui traînent et dans lesquelles je me prends les pieds. La liste des corvées qui s'allonge et que je ne veux même plus tenir à jour. Les promesses non tenues faites par des gens en qui j'avais confiance. Et puis, pêle-mêle, mon lit rempli de miettes, mon frigo vide, mon appartement en chantier, mes volets qui battent contre la façade. L'important et le dérisoire, l'essentiel et le très accessoire se mélangent. Magma informe, truc poisseux qui m'englue, m'emprisonne, m'étouffe.

Ma paresse, mon manque d'entrain, ma mollesse me tapent sur le système.
J'allume la télé, une clope après une autre. Les yeux me piquent. J'éteins les deux. Je tourne, je vire, je m'emmerde. J'ai envie de cogner dans les murs, d'ouvrir la fenêtre et de hurler dans la cour.
Je ne me supporte plus.
Si seulement j'étais plus ceci, moins cela, différente... Sûr que je profiterais davantage, que je réfléchirais moins. Les autres ont l'air de s'éclater, alors, pourquoi pas moi ?
J'aimerais mais je n'y arrive pas. Je suis glacée, frigide. Et tellement en colère contre moi-même.
Je n'ai à me plaindre de rien et pourtant, je chouine.

D'ailleurs, je vais arrêter là. Demain est un autre jour... Ça ira mieux, sûrement.
Par Chut ! - Publié dans : Au jour le jour
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