Dans ces bras-là...
Ça tombait bien, au fond, cette foudre me transperçant à la terrasse d'un café, c'était un signe du ciel, cette flèche fichée en moi comme un cri à sa seule vue, cette blessure rouvrant les deux bords du silence, ce coup porté au corps muet, au corps silencieux, par un homme qui pouvait justement tout entendre.
Il me sembla que ce serait stupide de faire avec lui comme toujours, et qu'avec lui il fallait faire
comme jamais.
Camille
Laurens.
Décembre 2024 | ||||||||||
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Demain a
lieu une soirée fetish. Nous nous y rendons avec mon ami, et cette fois pas qu'en couple : sauf annulation de dernière minute, nous serons en effet cinq.... Et suprématie féminine oblige, notre groupe comptera une femme de plus qu'un garçon.
Si nous décidons de nous allier par solidarité féminine, par goût du jeu ou pour tout autre raison qui plairait à notre fantaisie, il est certain que ces messieurs se rappelleront longtemps la
date du 9 février.
Mais je précise de suite, de crainte de les effaroucher : à la condition expresse qu'ils nous donnent leur permission.
Pour ceux qui nous accompagnent, cette soirée semble être une première dans l'univers BDSM.
J'ai hâte de les y faire entrer, tout en étant un peu anxieuse.... et oui, on ne se refait pas !
À tort sans aucun doute, je me sens un peu comme la maîtresse (cette fois sans majuscule) de cérémonie. J'ai vraiment envie que la fête leur plaise, qu'ils s'y amusent. Mieux, qu'ils en
jouissent.
Vont-ils en apprécier l'ambiance ? Ne seront-ils pas déroutés, ou pire, rebutés par les scènes qu'ils verront ?
Lorsqu'on ne s'y attend pas, découvrir des soumises enchaînées, gémissant sous le fouet, peut indisposer. Idem pour les hommes à demi nus, tenus
en laisse, baisant en rampant les bottes de leur Maîtresse, recevant en récompense de la cire brûlante sur le dos.
Nous serons entre adultes avertis, certes. Mais le fossé est parfois grand entre ce que l'on imagine et ce qui s'impose à nos yeux. Et la réaction que l'on (se) prévoit n'est pas forcément celle
que l'on aura.
Cela peut d'ailleurs marcher dans les deux sens...
Telle personne, venue en curieuse, sentira se réveiller en elle l'excitation de fantasmes inavoués. Car, honnêtement, participe-t-on à ce genre de soirée par pur hasard ou occasion ?
Telle autre, venue pour s'initier à ces jeux particuliers, rebroussera chemin. Question de rencontres, peut-être, ou de vision soudain incompatible avec l'image qu'elle s'est forgée d'elle-même
:
"Non, hors de question... Je ne suis (ne veux me reconnaître dans) cet homme (ce macho) qui exulte de fesser cette femme offerte... ce soumis (cette lopette) à quatre pattes, s'humiliant pour
lécher une semelle !"
Cette inquiétude, je l'avoue, ajoute cependant à mon excitation. Je souhaite bien sûr une totale réussite, mais la part de l'aléatoire, de l'incalculable, de la subjectivité de chacun
m'émoustille.
L'intérêt de tout jeu, c'est la possibilité de le perdre. Et le risque, qui en est son essence, le rend d'autant plus délicieux.
Qu'est-ce qu'une partie qu'on est certain de remporter, à part une manche truquée ?
Mon plaisir est d'autant plus
grand que demain, je dois choisir un vêtement pour une de mes "complices".
Le dress code de la soirée est strict, toute femme n'a pas forcément dans sa penderie de quoi s'y conformer.
Elle est déjà belle, je souhaite qu'elle le soit encore davantage. Sublimée par le vinyle, splendide Maîtresse aux cheveux d'ébène s'il lui prend le désir de se glisser dans ce rôle.
Et je brûle de découvrir enfin la tenue de notre autre "comparse", fort belle elle aussi.
Toutes trois, très différentes, réunies le temps d'une soirée.
Bientôt je vous raconterai... ce qui est racontable.
Pin-up de Gil Evgren.
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