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En lisant, carnet de bons mots

Dans ces bras-là...


Ça tombait bien, au fond, cette foudre me transperçant à la terrasse d'un café, c'était un signe du ciel, cette flèche fichée en moi comme un cri à sa seule vue, cette blessure rouvrant les deux bords du silence, ce coup porté au corps muet, au corps silencieux, par un homme qui pouvait justement tout entendre.

Il me sembla que ce serait stupide de faire avec lui comme toujours, et qu'avec lui il fallait faire comme jamais.


Camille Laurens.

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C'est pas la saint-Glinglin...

... Non, aujourd'hui, c'est la sainte-Aspirine.
Patronne du front lourd et des tempes serrées, des nuits trop petites et des lendemains qui déchantent.
L'effervescence de ses bulles, c'était la vôtre hier.
Aujourd'hui, embrumés, vous n'avez qu'une pensée : qu'on coupe court à la migraine... en vous coupant la tête.

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Feu mon amour

Samedi 10 mai 6 10 /05 /Mai 02:56

Les notes d’un tango langoureux résonnent dans l’appartement. La musique me monte au corps comme une fièvre. Une pulsation pure tissée de désir, toute palpitante de baisers.
Je me lève, prends sa main et l'entraîne.


Dos bien droits, tailles creusées,
nous virevoltons enlacés devant la glace, la bascule de nos hanches accordée au rythme du bandonéon.
Nos lèvres se frôlent sans se toucher.
Son souffle pressé contre mon oreille m'effleure comme le plus doux des aveux.
"Je te désire mais dansons encore..."

Ma respiration dans son cou lui répond en murmure :
"Dansons encore tellement je te désire..."
Et nous tournons grisés de notre mouvement. Jambes tendues puis pliées, derviches
ou toupies folles se brûlant les pieds au plancher.

Soudain, je m'arrête un bras levé, l'autre ployé, la joue tendue.
Implacable, la petite musique de l’absence continue à couler.
Il n’est pas là pour m’étreindre.
Je dansais avec son fantôme.

Par Chut ! - Publié dans : Feu mon amour
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Jeudi 1 mai 4 01 /05 /Mai 21:18
J'ouvre ma boîte à cigarettes, en prend une au hasard et l'allume. Son goût âcre me râpe la gorge. Surprise, je l'ôte de mes lèvres pour la regarder. Elle n'a pas un filtre ocre mais blanc.

Aussitôt, je comprends : ce n'est pas une des miennes mais une des siennes. L'une des deux qu'il a laissées en partant. Elles ont longtemps traîné sur mon bureau, rangées dans leur paquet, avant que je ne les en déloge pour les placer dans ma boîte.

Zut. Je ne voulais pas les fumer bêtement, mais les réserver pour une (ou plutôt deux) occasion(s) spéciale(s). Sans compte que leur mauvais tabac trop fort ne va pas arranger mon mal de tête.
Cette clope venue d'ailleurs, c'est une option sur la migraine carabinée.
Tant pis. J'assume et tire une autre bouffée pour démarrer mon voyage à l'envers.

Un vendredi soir, deux jours avant son arrivée :
- Inutile de te déplacer à l'aéroport. Mon avion arrive à l'aube, les formalités de douane prendront peut-être du temps. Attends-moi plutôt à la maison.
À la maison, a-t-il dit. Je me suis répété ces quelques mots, bêtement émue.
À la maison, c'est en vérité chez moi. Mais son ton était si naturel que j'aurais pu croire que c'était aussi chez lui. Enfin, chez nous. Et qu'il revenait d'un banal voyage d'agrément.

De samedi à dimanche, je n'ai pas fermé l'œil. Trop énervée pour dormir ou même m'assoupir. Je pensais d'ailleurs qu'on serait à égalité, car son vol s'annonçait mal. En cela, je me trompais, mais qu'importe.
De la fatigue de la nuit blanche je ne sentais même pas les piques.

À peine le jour s'était-il levé que l'interphone a grésillé. J'ai volé jusqu'au fond du couloir pour décrocher le combiné. Ai distingué sa voix entre deux crachotements.
Du bas de l'immeuble à mon étage, la liaison n'est pas meilleure que depuis la France à l'autre bout de la planète.
- C'est moi, a-t-il dit.
Cette phrase aussi m'a bêtement émue. On la prononce d'habitude sans y penser, en revenant des courses ou d'une balade. Rarement après une absence prolongée.
Pourtant, là encore, elle semblait naturelle. Comme s'il était parti la veille et que nous ne nous étions jamais quittés.

J'aime cette simplicité qu'il a dans le compliqué. Pile l'inverse de moi, compliquée dans les choses simples.
Son retour aurait pu être périlleux, voire casse-gueule. Mais dès cette minute, j'ai su qu'il serait sans accroc. Qu'il coulerait trop vite, mais paisible.
Évident comme ce long baiser qui nous a scellés dès l'escalier.
Harmonieux comme une belle fin de journée où nous avons fait l'amour, emportés par la voix de Tom Waits alors que le soleil couchant filtrait à travers les rideaux, projetant sur nos corps le damier de ses rayons.

La cigarette est presque consumée entre mes doigts.
Mon voyage à l'envers s'achève.
J'écrase la cigarette dans le cendrier.
Je reprends mon voyage à l'endroit.
Par Chut ! - Publié dans : Feu mon amour
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Vendredi 18 avril 5 18 /04 /Avr 19:51

Petits boutsDans un coin du salon, son sac à dos, une bouteille de son parfum, ses vêtements neufs.
Sur le canapé, son ordinateur.
Éparpillés de-ci de-là, des livres, des jeux vidéo.
Dans la chambre, son gros sac de voyage ouvert qui sonne comme un rappel : cet homme-là est en partance. Bientôt, ses affaires déballées s'empileront en rangs ordonnés pour retourner de là où elles sont sorties.
Bientôt, la fermeture éclair et la parenthèse seront refermées.

Éparpillées dans l'appartement, toutes ces traces sont de s
ubtiles correspondances (son passeport, mon visa pour le Laos), des chevauchements cacophoniques de nos univers (ses tee-shirts légers à côté de mes manteaux, son magazine sérieux abandonné sur les miens...) ou des témoins d'instants vécus, comme ce bâillon sur l'égouttoir de la cuisine, nos affaires en boule au pied du lit, les oreillers entassés sur le drap découvert.

Là nous avons vécu, un peu.
Et nous allons vivre encore, un peu.

Par Chut ! - Publié dans : Feu mon amour
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Dimanche 13 avril 7 13 /04 /Avr 06:24

Dehors, le jour se lève à peine. J'allume une cigarette, ouvre la fenêtre et respire l'air frais de la nuit.
Les notes de
L'Arbre qui voit s'égrènent dans la chambre en coulées de musique pures.
 
L'avion décrit un cercle au-dessus de la ville puis descend lentement, palier par palier.
La piste est une ligne droite, aveuglante, de l
umières.
Un léger soubresaut.
L'avion s'est posé.

Il est dans cet avion.

Par Chut ! - Publié dans : Feu mon amour
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Mercredi 9 avril 3 09 /04 /Avr 03:38
Tu le sais, j'ai un fantasme : celui de te mettre à quatre pattes devant moi, de te chevaucher entre mes cuisses écartées, de te caresser les épaules en me laissant aller sur toi.
De sentir sous mes doigts le liquide échappé de mon corps réchauffer ta peau.
De voir en chemin ses rigoles redessiner tes muscles, s'attarder paresseusement dans leurs creux et rouler, plus rapide, sur ses bosses.
De voir ses ondes ruisseler sur ton dos courbé, mouiller tes cheveux, épouser les courbes de tes fesses, couler le long de tes flancs pour se répandre à terre, baignant tes genoux, tes paumes et mes pieds.

La flaque qui grandit sur le parquet est la marque même de mon excitation, une fluidité qui précède une autre : celle de mon sexe trempé que je t'offrirai en me glissant devant toi, encore perlé de mon désir accroché à ma toison.


À moins que nous ne soyons tous deux dans la baignoire. Enlacée à toi, vulve ouverte contre ta cuisse tendue, je me soulage en léchant ta bouche.

Tu t'agenouilles pour exposer ton torse, ton cou, au jet dru qui jaillit de ma chatte, dilué par l'eau de la pomme de douche.
La chaleur que tu ressens est-elle la mienne ou celle de l'eau brûlante ?
Cette indécision ne peut être tranchée. N
e pas savoir mais deviner est même ce qui en fait tout son prix.
Par ce geste, c'est l'alchimie secrète de mon corps que je te restitue. Son travail souterrain que je te révèle et dont je t'éclabousse.
Source, rivière de mon plaisir et fontaine de ma jouissance.

Je le sais, ce fantasme fait partie de tes limites. Aussi ne te l'imposerai-je pas.
Mais d'avis tout le monde peut changer, n'est-ce pas ?
Par Chut ! - Publié dans : Feu mon amour - Communauté : xFantasmesx
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Samedi 29 mars 6 29 /03 /Mars 04:06
L'heure de la reptation approche... Dans une poignée de minutes, j'éteins l'ordinateur, les lumières du salon et passe dans l'autre pièce te retrouver, même si tu n'y es pas.
J'entre dans la chambre à pas de louve. Écoute le silence de ton souffle tranquille, bercé de tes rêves par cette longue nuit commencée sans moi.
P
our que tu n'aies pas froid, je soulève à peine la couette, puis me coule contre ton corps absent. Mes épaules, ma poitrine, mes jambes épousent les formes des tiennes : une souple diagonale brisée en son milieu.
La soie de mon foulard est aussi douce que ta peau. Je la respire et te hume, les yeux clos.

Lovée contre les oreillers, j'y colle mes lèvres et te murmure tous les mots qui me viennent. Lents et pressés, doux et voluptueux, hachés de pauses et de soupirs.
Leurs syllabes roulent au creux de ton oreille de tissu et meurent sur ta bouche de plumes.

Lentement, mes mains deviennent les tiennes.
Une main se glisse sous mon cou, se referme en enserrant mes cheveux. Elle me les tirera, mais plus tard, lorsque notre désir nous fera oublier notre tendresse.
Lorsque notre envie nous laissera à même la chair la marque de nos baisers, puis celle de nos morsures.

Lorsque notre corps à corps sera devenu joute, combat que nous gagnerons à tour de rôle : toi savourant ta victoire peinte sur mon visage ; moi jouissant de la mienne, réfléchie par tes yeux.
Car dans notre jeu, il n'y a pas de perdant.

Ton autre main effleure mon menton, serpente sur ma gorge, mes seins, mon ventre. Un instant, elle se pose sur le haut de mes cuisses, puis se fraie un lent chemin en leur centre.
Tes doigts sur ma toison, tes doigts en elle plongeant.

Je dérive dans l'espace infini du lit comme sur un grand bateau, tanguant des hanches dans l'obscurité.
Emportés par la houle, les murs de la chambre s'écartent, contraints de nous laisser davantage de place pour nous aimer sous le ciel sombre
du plafond piqueté d'étoiles.
Peu à peu, la pièce agrandie de miroirs est devenue immense. Théâtre de l'intime où un corps enlace une ombre et tournoie liée à elle, bras refermés sur sa propre chair, lèvres ouvertes sur le noir.

Toi, moi, nous deux.
Accolés par nos rêves, unis dans le même espace.
Embrassés par l'absence de nos corps dérobés, étreints par la présence de nos corps recréés.


Par Chut ! - Publié dans : Feu mon amour - Communauté : xFantasmesx
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Mercredi 26 mars 3 26 /03 /Mars 02:02

Filtre 2Pas de relations sociales, familiales, parentales - humaines, en un mot -, sans filtre : on n'étale pas nos problèmes de couple à notre patron, nos histoires de fesses à nos parents, nos griefs contre notre compagnon à nos enfants.
Enfin, normalement, on ne devrait pas.
Le filtre permet d'assigner à chacun sa place, puis de l'y asseoir :
"Vous êtes mon supérieur, mes parents, mes enfants, pas mes copains".

De fait, avec vous et
sur certains sujets, une retenue est de mise.

Cette retenue peut s'appeler politesse. Surtout, ne pas indisposer les autres par des confidences gênantes, une (sur)exposition de soi-même inappropriée. Lire l'embarras dans leurs yeux, les voir se trifouiller les neurones à la recherche d'une réponse convenable, qui aboutit souvent à un lieu commun :

"Y a des hauts, y a des bas."
"La vie n'est pas un long fleuve tranquille."
"Ce qui ne tue pas rend plus fort."

 Cette retenue peut également s'appeler souci de l'autre. Surtout, ne pas lui glisser dans le dos la main froide de nos doutes, ne pas l'alourdir du poids de nos problèmes. Il a déjà assez des siens pour s'épargner les nôtres en prime. D'autant que souvent, il est incapable de nous aider. Son rôle est celui de l'écoute, de l'empathie.
Ce qui est en soi beaucoup, je ne le nie pas.
Mais ce
tte retenue, c'est aussi le quant-à-soi de la protection. Là, plus de courtoisie ni de délicatesse qui tiennent. De tamis, le filtre devient vernis. C'est la couverture dont on s'enveloppe pour se dissimuler, l'armure qu'on enfile pour parer les coups.
Car discuter à bâtons rompus avec des personnes mal choisies revient vite... à se prendre les bâtons sur le nez.

Moi, je crois, j'ai un problème de filtre. Peut-être pour avoir été
trop rabrouée petite, je ne sais pas toujours où mettre le mien, du moins dans mes relations affectives.
Dès que l'autre me touche de très près, je sens le danger et m'interroge :
"Vais-je lui parler de ci ou de ça ?"
"Maintenant ou plus tard ?"
"Et quelle sera sa réaction ?"
La politesse, la délicatesse, le désir - ou plutôt le besoin - de me protéger s'emmêlent dans ma tête. Grosses pelotes de nœuds dont j'ai perdu le fil. D'ailleurs, j'ignore même sur lequel tirer pour dévider l'écheveau.
Bien souvent, par le passé, je ne disais rien. Je me renfermais, accumulais, encaissais. Pratiquais malgré moi la rétension d'informations. Au fur et à mesure, mon filtre se chargeait de scories et de saletés. Jusqu'au jour, rempli plus qu'à ras-bord, il finissait par céder.
La coupe était pleine, comme on dit.
Ou, comme on dit encore, je n'étais plus étanche.
Les vannes s'ouvraient sans que j'en contrôle le débit. En jaillissait un flot d'une grande violence, charriant tout ce qui n'allait pas, déversant tout ce que j'avais tu. Hurlante, blessante, les poings fermés sur ma colère, les larmes aux yeux.
En face, il y avait de quoi en rester sur le cul.

À présent, j'essaie de ne plus laisser mon filtre
s'encrasser. Enfin, pas trop, car pour moi, le nettoyer est une lutte. Me taire m'est en général plus facile que de dire, sauf qu'à la longue, me taire m'étouffe.
Mauvais calcul au final...
Mais de mon filtre, j'essaie aussi d'en ajuster les mailles. Les resserrer pour qu'il passe l'accessoire sous silence ; les agrandir pour qu'il m'autorise à verbaliser le reste, l'important qui pourrait jouer dans la relation.
En terme de difficulté, voilà qui est pire.
Parce que, sous le coup de l'émotion, j'ai du mal à séparer l'un de l'autre.
Parce qu'avant de trouver la bonne mesure - d'ailleurs toujours remise en cause -, il faut beaucoup tâtonner.
Trop large, mon filtre se change en passoire, me pousse à me perdre dans des discours sans intérêt ou des considérations juste bonnes à faire bâiller.
Trop serré, il se change en bonde de baignoire, me donne l'air de l'indifférence blasée, recevant bonnes et mauvaises nouvelles sans sourciller
. Mais non, je ne suis pas imperméable. Je me censure.

Le problème se complique encore quand les sentiments sont en jeu. Quand celui que j'aime et moi ne
mettons pas notre filtre au même endroit.
Nous en avons fait l'expérience il y a quelques semaines.

Je l'ai au téléphone, il ne semble pas en forme.
- Que se passe-t-il ? Tu veux en discuter ?
Silence. Puis il se décide à jouer la carte de la demi-opacité :
- Peut-être... Mais là, tu n'es pas la mieux placée.
Trop tard.
Soit on ne dit rien, soit on dit tout. Mais dire qu'on voudrait dire sans dire, impossible.
Après hésitations, la demi-opacité débouche sur la transparence : il a revu une fille avec laquelle il a eu une histoire. Avant de la croiser, il pensait que sa présence le laisserait de glace. Il s'était trompé, il est triste.
Moi, je l'écoute et mon cœur se pince.
Si je disais ça à l'homme que j'aime, a fortiori lorsqu'il est loin, il aurait en effet du souci à se faire. Cet aveu signerait mes doutes, le renverrait à ma confusion des sentiments. Lui sous-entendrait que sa place n'est peut-être plus auprès de moi, puisque moi, je pense, même un peu, à être ailleurs.

Il a compris sans que je n'ouvre la bouche. Et du coup, m'a expliqué que ce n'était pas ça du tout. Qu'aucun choix ne s'imposait, puisque cette histoire appartenait au passé. Mais qu'il en reste, cependant, la nostalgie des relations vite et mal terminées. De celles qu'on laisse derrière soi après un travail de deuil. Sauf que ce travail, il n'avait pas eu la possibilité de le faire, tant les événements s'étaient précipités dans sa vie.
Au début, j'ai eu de la peine à le suivre. Je pensais surtout que j'étais loin et elle, près. Que je ne le reverrais pas avant longtemps alors qu'elle, elle pouvait le voir chaque jour. Qu'il me connaissait peu et elle, bien davantage. Que s'il y avait une intimité plus facile à partager, à cultiver, c'était la leur et non la nôtre.
Puis je me suis forcée à l'écouter vraiment. Puis j'ai vraiment compris ce qu'il m'expliquait. En l'occurrence, que mes inquiétudes n'étaient pas fondées.
N'empêche... Sur le coup, j'ai eu mal.

Son filtre l'autorisait à me dire tout cela.
Le mien ne me l'aurait pas permis, sauf si des conséquences devaient en découler pour nous.
Notre perception n'était pas la même, nos réglages non plus.
Les accorder, au moins pour ne pas se heurter, cela réclame du temps.

 

 

Photo : Zoé Léonard. Dessin d'Enki Bilal.

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