Dans ces bras-là...
Ça tombait bien, au fond, cette foudre me transperçant à la terrasse d'un café, c'était un signe du ciel, cette flèche fichée en moi comme un cri à sa seule vue, cette blessure rouvrant les deux bords du silence, ce coup porté au corps muet, au corps silencieux, par un homme qui pouvait justement tout entendre.
Il me sembla que ce serait stupide de faire avec lui comme toujours, et qu'avec lui il fallait faire
comme jamais.
Camille
Laurens.
Décembre 2024 | ||||||||||
L | M | M | J | V | S | D | ||||
1 | ||||||||||
2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | ||||
9 | 10 | 11 | 12 | 13 | 14 | 15 | ||||
16 | 17 | 18 | 19 | 20 | 21 | 22 | ||||
23 | 24 | 25 | 26 | 27 | 28 | 29 | ||||
30 | 31 | |||||||||
|
Dans un coin du salon, son sac à dos, une bouteille de son parfum, ses vêtements neufs.
Sur le canapé, son ordinateur.
Éparpillés de-ci de-là, des livres, des jeux
vidéo.
Dans la chambre, son gros sac de voyage ouvert qui sonne comme un rappel :
cet homme-là est en partance.
Bientôt, ses affaires déballées s'empileront en rangs ordonnés pour retourner de là où elles sont sorties.
Bientôt, la fermeture éclair et la parenthèse seront refermées.
Éparpillées dans l'appartement, toutes ces traces sont de subtiles correspondances (son passeport, mon visa pour le Laos), des chevauchements cacophoniques de nos univers (ses tee-shirts légers à côté de mes manteaux, son magazine sérieux abandonné sur les miens...) ou des
témoins d'instants vécus, comme ce bâillon sur l'égouttoir de la cuisine, nos
affaires en boule au pied du lit, les oreillers entassés sur le drap découvert.
Là nous avons vécu, un peu.
Et nous allons vivre encore, un peu.
Derniers Commentaires