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En lisant, carnet de bons mots

Dans ces bras-là...


Ça tombait bien, au fond, cette foudre me transperçant à la terrasse d'un café, c'était un signe du ciel, cette flèche fichée en moi comme un cri à sa seule vue, cette blessure rouvrant les deux bords du silence, ce coup porté au corps muet, au corps silencieux, par un homme qui pouvait justement tout entendre.

Il me sembla que ce serait stupide de faire avec lui comme toujours, et qu'avec lui il fallait faire comme jamais.


Camille Laurens.

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C'est pas la saint-Glinglin...

... Non, aujourd'hui, c'est la sainte-Aspirine.
Patronne du front lourd et des tempes serrées, des nuits trop petites et des lendemains qui déchantent.
L'effervescence de ses bulles, c'était la vôtre hier.
Aujourd'hui, embrumés, vous n'avez qu'une pensée : qu'on coupe court à la migraine... en vous coupant la tête.

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  • Femme
  • 02/03/1903
  • plongeuse nomade
  • Expatriée en Asie, transhumante, blonde et sous-marine.
Dimanche 18 octobre 7 18 /10 /Oct 03:00

Welles saisit le poignet droit de Laïs et le leva vers une menotte. Lorsque le cuir mordit sa peau, elle cria de surprise.
À la seconde morsure, ce fut une plainte étouffée, mélange d'appréhension et de plaisir qui la clouait là,
oiseau pris au piège, soulevant sa poitrine par saccades.

Hormis cette pulsation à peine visible sous la veste, Laïs ne bougeait pas. Concentrée et comme absente, repliée en elle-même mais attentive au moindre son, elle tentait de percer le mystère que lui dérobait le bandeau.
Où se trouvait-elle ?
Qui était là ?
Combien de personnes l'entouraient ?

D'un signe, Adrien m'ordonna de m'avancer. J'obéis en me demandant comment un homme toucherait une belle femme offerte. D'un contact franc et appuyé ou légèrement, à petites touches ?
Je pensai à mes amants puis à ces scènes entrevues dans un club libertin.
À l'empressement des mâles avides de chair, à leurs gestes durs, précis, exigeants. À cette folie qui les emportait, volontaires et crispés alors que leurs fesses luisaient sous la lumière.

Enserrant les hanches de Laïs, je les comprimai jusqu'aux os, cheminai à rebours le long de ses reins, contournai ses fesses et pinçai ses cuisses.
Elle gémit.
Un pas en arrière et je déboutonnai sa veste. Le
décolleté de sa robe apparut, si profond que son soutien-gorge se détachait, rouge sang, sur sa peau blanche. Ses seins formaient deux montagnes jumelles séparées par un vallon. Je humai son parfum, vanille et sueur, avant d'y glisser mon menton, ma bouche, ma langue.

Welles entra dans notre danse. I
l épousa d'une enjambée la courbe de son échine, avançant, reculant sans la toucher au rythme de ses oscillations. Lorsqu'il posa une paume sur sa taille, Laïs, comme cabrée sous la mèche d'un fouet, sursauta.
Qui était là ?
Adrien, se faufilant entre nous, glissa ses mains sur ses côtes.
Combien de personnes l'entouraient ?
La tête de Laïs tournait.
Entre
tous ces doigts qui s'enhardissaient, s'immisçaient sous ses vêtements, couraient le long de ses mollets et remontaient à son soutien-gorge, le tirant, l'abaissant, le dégrafant pour en faire poindre, sourdre, jaillir les tétons, elle perdait le compte.
Compte perdu comme celui des bouches, des dents, des langues qui
l'embrassaient, la léchotaient, la mordillaient, habillée mais déjà nue, flageolante et debout, lèvres mordues au sang.

Adrien
remonta sa robe sur son bassin.
Les bas coupaient d'une rayure sombre ses cuisses charnues. Au-dessus de la jarretière s'ourlait un renflement adorable, enchaîné en pente douce à ses fesses imposantes.

Laïs n'était pas une femme. Elle était la femme dans sa splendeur, l'amante, l'épouse et la mère au bassin triomphant, la divinité fertile des moissons du plaisir.
Lové entre son entrejambe se dessinait le triangle d'un tissu humide. J'y égarai mes doigts, les retirai pour les porter à mon visage, les sentir, les lécher, résistant à l'envie de m'agenouiller pour la boire.

Le temps de redevenir femme avait sonné.
Je m'éclipsai pour me dépouiller de ma chemise et de mon pantalon,
détachai mes cheveux, me parfumai et enfilai une paire d'escarpins. Revenant au salon, je les fis à dessein claquer sur le parquet.
Un frisson secoua Laïs de haut en bas.
Combien de personnes l'entouraient ?

Ployée sous les caresses des deux hommes, jambes écartées, robe rabattue sur les épaules, bas plissés sur les chaussures, elle était plus nue que nue.
S'apercevait-elle
seulement de son impudeur ?
Protégée par le voile de la cécité, e
lle aurait pu s'en effrayer ou en jouir, au moins autant que nous qui jouissions de la voir rendue sans réserves à notre pouvoir.

Par Chut ! - Publié dans : Classé X
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Commentaires

Surprise:une présentation différente sur fond blanc. Une facétie d'overblog?
commentaire n° :1 posté par : Ordalie le: 20/10/2009 à 05h05
Non, un essai de transformation ! Envie de changement mais pas super convaincue... Puis Ether m'a dit que c'était archement banal et tristounet. Du coup, je suis revenue à la présentation initiale, en modifiant un peu les couleurs.
Il faudrait que je fasse tout moi-même pour avoir un blog sur mesure, mais je crains de me lancer là-dedans... Pas très douée, la fille.
réponse de : Chut ! le: 20/10/2009 à 22h11
Je ne voudrais pas avoir l'air d'insister là où ça fait du bien, mais je commence de déguster sévère à savourer l'attente de la suite.
commentaire n° :2 posté par : Slevtar le: 20/10/2009 à 14h33
Plus c'est long, plus c'est... Je m'égare. :)
Je m'y mets bientôt, promis !

Amitiés et bises à toi.
réponse de : Chut ! le: 20/10/2009 à 22h13
Ouaip, pas du tout convaincue, moi. Le retour à la case départ me réjouit! :-)
commentaire n° :3 posté par : Ordalie le: 21/10/2009 à 05h08
Back to square one !
Comme quoi... Le mieux est l'ennemi du bien, d'autant que je suis d'accord avec vous !
réponse de : Chut ! le: 21/10/2009 à 21h45
Ah ben voilà! Comme à la maison! Merci coup's c'est "archement" mieux!
Bisous ma coup's (modère le ce com, il sert à rien lol)
commentaire n° :4 posté par : ether le: 21/10/2009 à 08h29
Modérer ? Kézako ?
(Hin hin, rire de hyène lubrique)
réponse de : Chut ! le: 21/10/2009 à 21h43
" Il faudrait que je fasse tout moi-même pour avoir un blog sur mesure, mais je crains de me lancer là-dedans... Pas très douée, la fille."

Ouais, je vois le truc.

Sur Canalblog, on peut ouvrir d'autres blogs avec le même compte et les garder privés. C'est bien pratique pour se faire la main sur le bidouillage de code ^^

Je suppose que tu peux faire pareil sur OB?

Et puis, si tu fais une sauvegarde de ta présentation dans ton ordi, tu es protégée en cas de plantage: hop, tu remets l'ancienne version, et ça remarche...
commentaire n° :5 posté par : Cruchotte le: 21/10/2009 à 22h07
Ah ça alors, je ne sais pas... J'ai peur de faire sauter des articles ou photos dans les manips, je suis tellement quiche.
Fut un temps, j'avais cherché comment insérer de petits gadgets sur la page (un compteur des visites, par ex) et j'ai décroché dès la 1re ligne d'explications. Pourtant, ça ne doit pas être sorcier !
Autant dire que c'est pas gagné. Ni perdu, d'ailleurs (mais peut-être plus perdu que gagné, quand même...).
réponse de : Chut ! le: 28/10/2009 à 00h42
Et encore une très belle sélection de photo
commentaire n° :6 posté par : Stannis le: 21/10/2009 à 22h30
Et merci, surtout venant d'un œil comme le tien !
réponse de : Chut ! le: 28/10/2009 à 00h39
Ris donc comme une hyène lubrique, je t'en prie...
mais n'en n'oublie pas de nous donner la suite! Je me languis, moi!
(ha! je peux te dire ça, maintenant, j'en ai 3 d'avance sur toi! Na!)
commentaire n° :7 posté par : ether le: 27/10/2009 à 23h37
Euh rectif, ma bonne dame : deux, et j'ai les preuves ! :)
Oui, faut que je m'y colle et attelle. J'aurais pu écrire auj' "comment j'ai failli tomber amoureuse de mon cardiologue qui m'a poupougné les seins pendant une demi-heure avec son bras brûlant comme la braise" mais je vais m'abstenir. Abstinence power en ce moment !
La preuve : une bonne douche, une camomille et au dodo.
Les zémotions, ça crève.
Pfff, je me fais vieille.
réponse de : Chut ! le: 28/10/2009 à 00h39
C'est quoi encore ce praticien étrange? Un cardiologue n'est pas censé poupougner les seins mais poser délicatement des petits ronds sur le coeur!
commentaire n° :8 posté par : Ordalie le: 29/10/2009 à 07h43
Oui, oui, il me l'a fait aussi (ouf, il était bien cardio et pas gynéco, lui, ne mélangeons pas les "réjouissances" !). Bon, j'ai un peu exagéré pour la poupougne mais comme j'ai eu droit à une échographie cardiaque, l'examen a été plus poussé. La promenade de la sonde sur mes seins, je m'en souviens encore (et c'est pas, en fait, super agréable parce qu'il faut ap-pu-yer).
Mais seul le résultat compte. Et ouf, il est bon (le cœur, mais aussi le cardiologue, en fait. Puis il est mignon... le cardiologue, parce que le cœur, bof).
réponse de : Chut ! le: 05/11/2009 à 14h47

En fin de compte, connaitra-t-on un jour la suite ?

commentaire n° :9 posté par : vagant le: 07/01/2014 à 23h55

Arf, j'ai peur de ne pas revenir sur ce texte commencé il y a trop longtemps. Peut-être, un jour, dans mes mémoires (si je ne perds pas la tête entretemps !).

Merci Vagant.

réponse de : Chut ! le: 08/01/2014 à 11h23
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