Dans ces bras-là...
Ça tombait bien, au fond, cette foudre me transperçant à la terrasse d'un café, c'était un signe du ciel, cette flèche fichée en moi comme un cri à sa seule vue, cette blessure rouvrant les deux bords du silence, ce coup porté au corps muet, au corps silencieux, par un homme qui pouvait justement tout entendre.
Il me sembla que ce serait stupide de faire avec lui comme toujours, et qu'avec lui il fallait faire
comme jamais.
Camille
Laurens.
Décembre 2024 | ||||||||||
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Jason est un Français qui travaille aux Philippines.
De retour d'Europe, Jason prend un taxi à l'aéroport de Manille. Le chauffeur, désireux de faire un brin de causette, s'enquiert de quel pays il vient.
- From France.
Et le chauffeur de s'exclamer :
- You french, you beautiful !
Joël s'étonne.
Le raccourci le pousse à rire. Avec tact, il fait remarquer que les Français sont à l'image des Occidentaux : non, tous ne jouissent pas d'un physique irréprochable.
Loin s'en faut, même.
Sceptique, agacé, le Philippin fronce les sourcils. Secoue la tête. Ose un regard apitoyé sur son passager. S'entête.
- Yes, yes, Sir, foreigners... all... very beautiful !
Jason lui demande alors pourquoi. Sans conviction car il s'attend aux arguments classiques : la peau blanche, les cheveux clairs, le nez saillant, parfait inverse du nez plat asiatique.
La réponse le cloue à son siège :
- Mais enfin... Parce qu'Hitler, pendant la guerre, a tué tous les laids ! N'est-ce pas, Sir ?
Le trajet retour fut long, très long.
Photo : Erwin Olaf.
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