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En lisant, carnet de bons mots

Dans ces bras-là...


Ça tombait bien, au fond, cette foudre me transperçant à la terrasse d'un café, c'était un signe du ciel, cette flèche fichée en moi comme un cri à sa seule vue, cette blessure rouvrant les deux bords du silence, ce coup porté au corps muet, au corps silencieux, par un homme qui pouvait justement tout entendre.

Il me sembla que ce serait stupide de faire avec lui comme toujours, et qu'avec lui il fallait faire comme jamais.


Camille Laurens.

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C'est pas la saint-Glinglin...

... Non, aujourd'hui, c'est la sainte-Aspirine.
Patronne du front lourd et des tempes serrées, des nuits trop petites et des lendemains qui déchantent.
L'effervescence de ses bulles, c'était la vôtre hier.
Aujourd'hui, embrumés, vous n'avez qu'une pensée : qu'on coupe court à la migraine... en vous coupant la tête.

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  • Expatriée en Asie, transhumante, blonde et sous-marine.
Mercredi 8 octobre 3 08 /10 /Oct 02:38
La nuit dernière, j'ai à peine dormi. Coincée entre l'ordinateur et l'imprimante multifonctions, j'ai écrit et photocopié. Photocopié des bribes de mes dix dernières années de vie et résumé la mienne en deux pages.
Cet exercice s'appelle CV. Deux initiales lapidaires pour résumer la course d'une vie.


Tout a commencé la semaine dernière par un mail. Sobrement intitulé "proposition", ce mail-là était en fait une bombe. Une grenade dégoupillée qui allait, sans que je ne m'en doute, peut-être changer ma vie et contrarier mes projets.
Je l'ai lu, vite, puis rappelé Lory, l'expéditrice, davantage par politesse que par réelle envie, déjà décidée à décliner ce qu'elle comptait me proposer.
Mais au bout du fil, sa voix, charmante, parle un français parfait mâtiné d'un
irrésistible accent anglais, donnant la juste rondeur aux mots qu'elle prononce :
"Je cherche quelqu'un qui..."
S'ensuit une liste de critères qui me fait hocher une tête de plus en plus convaincue.
Oui, oui, d'accord. Mes dix doigts connectés à mon cerveau ne savent pas forcément faire grand-chose, mais ça, je sais.

"By the way, do you mind if I speak english ?"

Ah, ah, c'est un test. Et les tests, ça me stimule, même au lit en pyjama, cernée des miettes de petit-déj et attaquée par la migraine.
"No, I don't", que je lui réponds toute fiérote. Avant de lui préciser piteusement que quand même, l'anglais, je ne le parle qu'en voyage. Et que voilà un bail que je n'ai pas voyagé. Quasi un an, tiens.
Un an... Pile le temps d'oublier.

Pourtant, l'anglais de Lory, je le comprends cinq sur cinq. Si bien que je sais, avant même la fin de son speech, que je suis celle qu'elle recherche.
Rien que ça, ça me colle le tournis.
Avachie sur mes oreillers, je revois la tête de ma mère quand j'ai lâché mon exocet il y a une décennie :
- J'arrête la fac, j'arrête les cours. Je change de voie.
- Tu plaisantes, j'espère ? Ta formation, tes concours... Tu ne peux pas les balayer d'un revers de main.
-
Ben si, faut croire. Parce que là, je me casse, je me barre. Rideau.
À l'époque, étonnamment, seul mon père m'avait comprise. S'emmerder dans un milieu hostile, ça crée manifestement des liens.

Or, le boulot que me propose Lory, ça fait dix ans que je le pratique. À croire qu'il a été taillé pour moi et me rattrape pile au moment où je pensais rompre avec lui, retailler la route pour un ailleurs ou un nulle part.

La suite une autre fois. Après être tombée des nues, je tombe juste de fatigue.
Par Chut ! - Publié dans : Au jour le jour
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