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En lisant, carnet de bons mots

Dans ces bras-là...


Ça tombait bien, au fond, cette foudre me transperçant à la terrasse d'un café, c'était un signe du ciel, cette flèche fichée en moi comme un cri à sa seule vue, cette blessure rouvrant les deux bords du silence, ce coup porté au corps muet, au corps silencieux, par un homme qui pouvait justement tout entendre.

Il me sembla que ce serait stupide de faire avec lui comme toujours, et qu'avec lui il fallait faire comme jamais.


Camille Laurens.

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C'est pas la saint-Glinglin...

... Non, aujourd'hui, c'est la sainte-Aspirine.
Patronne du front lourd et des tempes serrées, des nuits trop petites et des lendemains qui déchantent.
L'effervescence de ses bulles, c'était la vôtre hier.
Aujourd'hui, embrumés, vous n'avez qu'une pensée : qu'on coupe court à la migraine... en vous coupant la tête.

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  • plongeuse nomade
  • Expatriée en Asie, transhumante, blonde et sous-marine.
Vendredi 8 août 5 08 /08 /Août 00:34

Tous les sudJe suis dans le sud.
Lorsque je suis descendue du train, mon sac de voyage sur l'épaule, j'ai aspiré une large bouffée. L'air était plus léger, plus piquant, mêlé de résine et de chaleur sèche.
J'ai levé les yeux.

Le bleu du ciel était également différent. Plus bleu, plus pur, plus intense. Un turquoise trempé de marine et délayé d'indigo.

Dans la vieille ville aujourd'hui, l
es filles, bronzées, portaient des robes courtes. Leurs longues jambes étaient des compas qui arpentaient le monde tandis mes talons butaient sur les pavés inégaux.
Clic, clac.
À une terrasse de café, j'ai allumé une cigarette, feuilleté un journal, rêvassé. Occupée à ne rien faire, si ce n'est à regarder le soleil descendre à la verticale des façades, allumant d'or leurs briques ocres.



Demain, ce sera la plage, les cris d'enfants, le sable brûlant, ses aspérités en aiguilles, le sel qui tire la peau.

La mer, la garrigue, les à-plats de lumière crue, la touffeur de l'aube, la timide fraîcheur du soir sur fond de vrombissements de moustiques et de bougies à la citronnelle... Ce sud-là, c'est tous mes sud.
Tous ceux de mon imaginaire et de mes étés d'enfance confondus en un seul, piqueté d'étoiles, embaumé de pins parasol, bercé du chant des cigales.

 

 

Pin-up de Gil Evgren.

Par Chut ! - Publié dans : Au jour le jour
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Commentaires

Pas de vacance cette année, mais ce récit m'a permis de m'évader quelques instants aux pays des cigales. Manque un peu de rosé avec quelques olives... le rève . Bon séjour Cricri.
commentaire n° :1 posté par : christian le: 08/08/2008 à 08h03
Hello Cricri ! Mais bon sang, c'est bien sûr... le rosé, les olives, comment ai-je pu les oublier ? La mémoire est bien capricieuse... ou l'écriture de nuit trop parcellaire. Bizatoi !
réponse de : Chut ! le: 08/08/2008 à 14h09
Je suis à l'Ouest. Lorsque je suis descendu du RER, mon livre à la main, j'ai aspiré une large bouffée. L'air était lourd, plus plombé, mêlé de monoxyde et d'odeurs de transpiration. J'ai levé les yeux. Le gris du ciel était uniforme. Gris, très gris, trop gris. Un gris d'hiver, un de saudade, un gris parisien...
commentaire n° :2 posté par : stannis le: 08/08/2008 à 13h33
Chapeau bas pour le pastiche ! On en perdrait presque le nord... (sinon, euh, comment dire... je compatis ?)
réponse de : Chut ! le: 08/08/2008 à 14h08
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