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En lisant, carnet de bons mots

Dans ces bras-là...


Ça tombait bien, au fond, cette foudre me transperçant à la terrasse d'un café, c'était un signe du ciel, cette flèche fichée en moi comme un cri à sa seule vue, cette blessure rouvrant les deux bords du silence, ce coup porté au corps muet, au corps silencieux, par un homme qui pouvait justement tout entendre.

Il me sembla que ce serait stupide de faire avec lui comme toujours, et qu'avec lui il fallait faire comme jamais.


Camille Laurens.

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C'est pas la saint-Glinglin...

... Non, aujourd'hui, c'est la sainte-Aspirine.
Patronne du front lourd et des tempes serrées, des nuits trop petites et des lendemains qui déchantent.
L'effervescence de ses bulles, c'était la vôtre hier.
Aujourd'hui, embrumés, vous n'avez qu'une pensée : qu'on coupe court à la migraine... en vous coupant la tête.

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  • 02/03/1903
  • plongeuse nomade
  • Expatriée en Asie, transhumante, blonde et sous-marine.
Mardi 4 mars 2 04 /03 /Mars 00:36
Premier baiser, premières caresses, premier doigt qui se glisse à l'intérieur du sexe, première pénétration, premier plaisir, premier orgasme...
Une vie sexuelle comporte beaucoup de premières fois.
Chacune est un cadeau que le partenaire n'apprécie pas toujours (hélas !) à sa juste valeur.
Mais ce qu'on a donné, ou ce qu'il a pris, ne pourra jamais être rendu.

Lorsque l'acte coïncide avec le désir, c'est de peu d'importance.
Lorsqu'il coïncide avec l'amour, c'est le paradis.
Mais lorsqu'il ne coïncide avec ni l'un ni l'autre,
ce n'est qu'un acte.

Finalement, qu'est-ce qui compte : la première fois sur laquelle on ne peut revenir, faute de remonter le cours du temps ? Ou la première fois sur laquelle on ne voudrait pas revenir, même contre une montagne d'or ?
Sans hésiter, je choisis la deuxième solution.
Certaines de mes premières fois ont été des secondes fois, des troisièmes, des dixièmes... ou des énièmes fois.

De plus, avec l'âge qui avance,
l'expérience croît et les chances d'être le premier s'amenuisent.
Mais avoir la primeur d'un acte, d'une pratique, est-ce là l'important ?
D'un côté, oui : on se dit qu'ainsi, on imprime sa marque sur l'autre.
Nous voilà donc dans le rôle de l'initiateur, condamnant le suivant à repasser sur nos traces. Et tant pis s'il les prolonge ou les grave plus profondément, peut-être mieux : la voie est déjà ouverte.
Par nous.
Fierté du défricheur. Narcissique mais tellement compréhensible.
Qui, même l'espace d'un court instant, n'a jamais eu envie de marquer un être pour toujours ?

D'un autre côté, non : le don de soi ne dépend pas de la répétition.
Si c'était le cas, il faudrait se limiter à une unique fois. Refuser les autres nécessairement moins fortes, moins savoureuses, moins jouissives.
Faux, évidemment. Restrictif, sûrement. L'essentiel est que l'on se livre, là, en oubliant tout. Le passé, les autres, l'expérience... On s'en balance.
Le "déjà fait" n'est pas un programme de cases cochées ; le "à faire" pas une suite de rubriques en attente d'être remplies.
L'essentiel est l'instant, son souffle, sa magie. Tellement plein et décroché du reste qu'il ne souffre aucune mesure, aucune comparaison.


À ce titre, quand on aime, c'est toujours la première fois.
Par Chut ! - Publié dans : Feu mon amour
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