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En lisant, carnet de bons mots

Dans ces bras-là...


Ça tombait bien, au fond, cette foudre me transperçant à la terrasse d'un café, c'était un signe du ciel, cette flèche fichée en moi comme un cri à sa seule vue, cette blessure rouvrant les deux bords du silence, ce coup porté au corps muet, au corps silencieux, par un homme qui pouvait justement tout entendre.

Il me sembla que ce serait stupide de faire avec lui comme toujours, et qu'avec lui il fallait faire comme jamais.


Camille Laurens.

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C'est pas la saint-Glinglin...

... Non, aujourd'hui, c'est la sainte-Aspirine.
Patronne du front lourd et des tempes serrées, des nuits trop petites et des lendemains qui déchantent.
L'effervescence de ses bulles, c'était la vôtre hier.
Aujourd'hui, embrumés, vous n'avez qu'une pensée : qu'on coupe court à la migraine... en vous coupant la tête.

Tic tac

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  • 02/03/1903
  • plongeuse nomade
  • Expatriée en Asie, transhumante, blonde et sous-marine.
Mardi 4 mars 2 04 /03 /Mars 02:31

Moi que tu sais Domina, ta soumise je veux être.
Pardon... Je voudrais, tant cette place m'ôte le droit d'exiger.

À toi livrée. Pieds et poings liés. Entravée. Écartelée sur le lit par les liens noués à mes chevilles et mes poignets.
Attachée et ouverte, impuissante et impudique. Rougissant de cette impudeur et la désirant encore.
Sous tes yeux exposée. Nue, entièrement, pour ne rien te cacher. Ni les pointes de mes seins durcissant sous tes ongles. Ni mon ventre se creusant d'être délaissé. Ni mon sexe trempé, douloureux d'un désir inassouvi.
Suppliant en silence tes mains de s'y attarder, de le caresser, de s'en emparer.
Phalange après phalange, doigt après doigt, pour le sentir peu à peu se remplir de toi.

Incapable de
fermer les cuisses pour stopper la montée du plaisir. Lente puis fulgurante, montant en vagues imprécises pour mieux me cribler de flèches.
Incapable de réfréner les plaintes qui me montent à la gorge. Autant d'aveux que je brûle de retenir, mais qui franchissent malgré moi mes lèvres.
Celles que tu lèches, celle que tu mords. Celles qui voudraient parler mais qui se taisent.
Ce n'est pas à moi d'ordonner. C'est à moi de subir ta douce torture.

Et me torturer est ton jeu. Et que tu me tortures est mon plaisir. Frustré, violent. D'autant plus violent qu'il est frustré, car d'un seul regard, tu as deviné mes attentes. T'emploies à les déjouer. Ôtes les mains de mon corps pour les poser sur le tien. Inaccessible alors que je me tends pour l'atteindre. Pour réclamer ta peau, ta langue, ton sexe dans ma bouche.
Te goûter, ne serait-ce qu'un instant.
Sueur, salive, sperme, un peu de toi entre mes dents.
Mais tu te recules, me refusant ta peau, me dérobant ton sexe.
Rejetée sur les oreillers, je te maudis.

Je
voudrais te hurler d'arrêter, de me prendre maintenant. Doucement, violemment, tes pupilles rivées, tes lèvres pressées aux miennes. Mais tu le sais, ma punition serait que tu t'arrêtes. Que tu te lèves. Que tu ailles prendre ta douche.
Tu m'en as menacée et je te crois capable de tout. Même de cela.

Alors, une fois de plus, je me tais.

Cheveux détachés, tête baissée, je ne suis qu'une chair pétrie par tes doigts. Seins et cuisses trempés, qu'un jouet abandonné à ta fantaisie.
Tout ceci à la fois, mais plus qu'une soumise, l'objet de ta convoitise. Car dans ton regard-miroir je lis ce que tu lis dans le mien : un désir sans limites. La même folie qui nous porte alors que tu me murmures
des mots tendres, des mots lubriques.

Et je m'ouvre encore, et je me donne encore.
Sachant que tu n'abuseras de rien, tu peux tout me faire. Introduire entre mes lèvres l'objet auquel tu penses, me cingler des lanières de mon fouet, m'enserrer les tétons de mes pinces.
Ma fierté peut souffrir mais non, tu me forces pas : je l'ai déposée à tes pieds quand tu m'as attachée.

Lorsque tu me prendras, je jouirai. Et tu jouiras aussi, en me regardant.
Ensemble totalement. Soudés, unis, assemblés.
Fusionnés
.

Par Chut ! - Publié dans : Feu mon amour - Communauté : xFantasmesx
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