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En lisant, carnet de bons mots

Dans ces bras-là...


Ça tombait bien, au fond, cette foudre me transperçant à la terrasse d'un café, c'était un signe du ciel, cette flèche fichée en moi comme un cri à sa seule vue, cette blessure rouvrant les deux bords du silence, ce coup porté au corps muet, au corps silencieux, par un homme qui pouvait justement tout entendre.

Il me sembla que ce serait stupide de faire avec lui comme toujours, et qu'avec lui il fallait faire comme jamais.


Camille Laurens.

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Aujourd'hui, embrumés, vous n'avez qu'une pensée : qu'on coupe court à la migraine... en vous coupant la tête.

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  • Expatriée en Asie, transhumante, blonde et sous-marine.
Vendredi 14 septembre 5 14 /09 /Sep 11:01

DefinitionLa semaine dernière, Olivier, un expatrié français, m'a dit :

- Je te connais depuis combien ? Deux ans, c'est ça ? Et bien, au cours de ces deux années, je ne t'ai jamais vu posée. Toujours entre plusieurs pays, voire plusieurs vies, hésitante, dubitative, à t'interroger.

- Tu es un électron libre. C'est toi qui choisis qui, où, comment. Tu peux décider de t'agripper aux autres mais tu ne te laisses pas agripper.

- Tu n'offres aucune prise, tu glisses entre les doigts qui voudraient te serrer. Tu avances, tu esquives, tu disparais, imprévisible et changeante. Une fois là, une fois ailleurs, une fois absente.

 

Je l'ai écouté en triturant ma bague violette. N'ai dit ni oui ni non, sûrement parce qu'il n'y avait rien à dire : on ne combat pas la vision qu'un autre a de nous-mêmes, comme on ne peut juger ses ressentis.

Il y a du vrai dans les propos d'Olivier. Beaucoup, sans doute. Du beaucoup qui me renvoie à une identité morcelée, mouvante, rétive à entrer dans une case pour sagement y rester.

Incertaine, fractionnée et coulante, de partout je déborde. Et je m'interroge, oui.

Mais cette opinion, arrêtée s'il en est, m'a dérangée. Pas comme une injustice, plutôt à la façon d'un avis trop rigide, d'une loi d'airain gravée sur une tablette.

Dérangée peut-être parce que définir quelqu'un, c'est déjà l'enfermer.

Électron libre, alors ? Probablement.

 

 

Photo d'André Kertesz.

Par Chut ! - Publié dans : Bribes perso
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Commentaires

"j'ai du mal à te cerner" ai-je dit un jour à mon amoureux. " Me cerner ce serait m'emprisonner, me fixer des limites " a t il répondu, "pourquoi ferais-tu ça ?". Il avait tellement raison, ce qui nous subjugue c'est souvent le côté enigmatique de l'autre. Peut-être cet homme tentait-il de se rassurer en vous privant de votre mystère ?

Je suis ravie de vous retrouver ici, on raconte que c'est l'écriture d'un livre qui vous tenait éloignée de ce blog ...

commentaire n° :1 posté par : Sophie le: 14/09/2012 à 22h54

Bonsoir Sophie,

merci beaucoup pour ton mot. Overblog a changé les paramétrages de modération et je n'ai pas trouvé comment répondre directement aux commentaires !

Non, je ne pense pas que cet homme voulait me rassurer. Pas le genre du monsieur. L'amusant étant que je ne me perçois pas comme lui, il me perçoit - même si je comprends bien pourquoi il a cette opinion. Il me voit plutôt chat alors que je me pense plutôt chien. Pas très fidèle, certes, mais avec un grand besoin de l'autre (surtout au début d'une relation). Peut-être votre amoureux est-il pareil ? Sa réponse était en tout cas fort bien tournée.

Tout à fait d'accord sur la part de mystère... Cette résistance, même involontaire, qu'offre l'autre le rend d'autant plus désirable. C'est comme marcher sur la pointe des pieds en terrain ni vraiment inconnu, ni tout à fait connu.

 

Pour le livre : mais qui est donc ce "on" ? :) On n'a pas tort... sauf que c'est pire. J'ai deux textes en grand chantier, plus de 100 pages chacun pour le moment, en me disant presque chaque jour que pour écrire un livre pfiouuu, il faut être un peu maso. Remarquez, avec ces deux récits additionnés, j'arrive au format roman. Le hic étant qu'ils n'ont rien, mais rien à voir, l'un avec l'autre !

commentaire n° :2 posté par : Chut ! le: 16/09/2012 à 17h44

Heureux de te retrouver ici aussi.

Olivier lit-il ce blog ? Depuis le début ? Je parie que non. 

commentaire n° :3 posté par : Slevtar le: 17/09/2012 à 15h13

Heureuse de te retrouver aussi !

Bien vu. Non, en effet. Je doute même qu'il sache que j'en ai un. Là, il me prendrait pour une malade sexuelle. Déjà que euh, il doit sûrement considérer que je n'en suis pas loin, le choc serait trop rude !

réponse de : Chut ! le: 17/09/2012 à 15h37

Peut-on vraiment parler d'un avis rigide qui enferme dans une case alors que tout le vocabulaire évoque l'éparpillement et l'instabilité? Cela me fait penser à l'expression "it's like trying to herd cats" ;)

commentaire n° :4 posté par : Ordalie le: 18/09/2012 à 04h15

Oh, ce n'est pas contradictoire... Merci pour l'expression, je ne la connaissais pas, je la garde !

réponse de : Chut ! le: 25/09/2012 à 15h08

C'est toujours terrible, ce besoin de certains d'enfermer les gens dans des cases, sans soupçonner que pour le faire à peu près bien, il faudrait tout connaître de la personne concernée, ce qui est quasiment impossible! Il n'a pas été à vos côtés à chaque instant de votre vie. Il n'est pas dans votre tête. Il n'est pas vous. Donc il ne sait rien.

Je le classerais bien comme "coupeur de cheveux en quatre" ou comme "de quoi j'me mêle?", mais bon. Je ne le connais pas!

commentaire n° :5 posté par : Constance le: 18/09/2012 à 22h34

Sinon, ce serait déjà le mettre dans une case, hé hé.

Oui, c'est une tendance humaine (occidentale ?) de mettre les gens dans une petite boîte, avec une étiquette dessus. Classifier doit rassurer, sûrement. Surtout face à ce(ux) qui ne semble(nt) guère opposer de prise.

(Sinon, je suis ravie de vous revoir ci, chère Constance !)

réponse de : Chut ! le: 25/09/2012 à 15h11
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