Dans ces bras-là...
Ça tombait bien, au fond, cette foudre me transperçant à la terrasse d'un café, c'était un signe du ciel, cette flèche fichée en moi comme un cri à sa seule vue, cette blessure rouvrant les deux bords du silence, ce coup porté au corps muet, au corps silencieux, par un homme qui pouvait justement tout entendre.
Il me sembla que ce serait stupide de faire avec lui comme toujours, et qu'avec lui il fallait faire
comme jamais.
Camille
Laurens.
Janvier 2025 | ||||||||||
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Je
suis dans la chambre prêtée par Maéline, une amie d'enfance. Lorsque je vais dans mon là-bas, c'est toujours ici que je loge.
La chambre, petite, encombrée de valises, de sacs, de vêtements, de livres et de poussettes a des airs de joyeux désordre. Un de ceux qui me plaît parce que, dans aucun espace trop
bien rangé, je ne me sens pas chez moi.
Mes affaires sont toutes étalées autour du canapé déplié, comme un rempart contre le sommeil ou les mauvais rêves.
Cette nuit comme souvent, le désordre m'apaise. Peut-être parce qu'il est le reflet de ce qui m'encombre la tête : un beau fouillis, un vrai sac de noeuds et de pelotes emmêlées.
Derrière la fenêtre ouverte, c'est la tempête. Le vent furieux s'engouffrant entre les volets fait tintinnabuler les tubes chromés d'un mobile.
Si je ferme les yeux, ce son cristallin me replonge sur les ports de mon enfance, là où je dormais, insouciante, sur des bateaux, bercée par la houle et le claquement sec des
cordes heurtant les mâts.
Mais il n'y a pas ni iode ni douceur dans ce vent de là-bas. Juste le froid agressif, coupant, des montagnes toutes proches.
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