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En lisant, carnet de bons mots

Dans ces bras-là...


Ça tombait bien, au fond, cette foudre me transperçant à la terrasse d'un café, c'était un signe du ciel, cette flèche fichée en moi comme un cri à sa seule vue, cette blessure rouvrant les deux bords du silence, ce coup porté au corps muet, au corps silencieux, par un homme qui pouvait justement tout entendre.

Il me sembla que ce serait stupide de faire avec lui comme toujours, et qu'avec lui il fallait faire comme jamais.


Camille Laurens.

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C'est pas la saint-Glinglin...

... Non, aujourd'hui, c'est la sainte-Aspirine.
Patronne du front lourd et des tempes serrées, des nuits trop petites et des lendemains qui déchantent.
L'effervescence de ses bulles, c'était la vôtre hier.
Aujourd'hui, embrumés, vous n'avez qu'une pensée : qu'on coupe court à la migraine... en vous coupant la tête.

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Vendredi 14 novembre 5 14 /11 /Nov 05:06
J'ai découvert Damien Rice par hasard.
Coup de foudre immédiat.
Mais je ne me risquerais à parler
ici ni de sa musique, ni de sa voix, ni de son univers. D'autres l'évoquent, l'effleurent si bien ailleurs, avec tant de délicatesse et de poésie...
 

J'ai juste envie de parler de ça, d'une vidéo trouvée en farfouinant sur la toile.
C'est du live dans un décor aussi grandiose qu'intimiste. Sur scène, Damien Rice, Lisa Hannigan et leurs musiciens.
Au sol, des dizaines de bougies allumées.
Sur le mur du fond, l'ouverture en triptyque d'une fenêtre vitrail.
On se croirait dans une cathédrale. C'est fait exprès, bien sûr, parce que cette chanson-là, c'est un appel autant qu'une célébration.

La mélodie est d'abord égrenée au piano, relayée à la guitare. Puis la voix de Damien s'élève, douce, aigu, un peu cassée :

Cold, cold water surrounds me now,
And all I've got is your hand...
Lord, can you hear me now ?

Lord, can you hear me now ?
Lord, can you hear me now ?

Lisa est à genoux, tête baissée, comme recueillie en une prière. Elle se lève pour chanter à son tour, raide telle une communiante, les mains tendues le long du corps. Avec sa peau pâle et ses
longs cheveux dénoués, décoiffés, on dirait une madone ou une femme qui vient de jouir.

Alléluia
Hoooo, I love you
Don’t you know I love you
And I always have...
Alléluia
Will you come with me ?
Cold cold water surrounds me now...

Lisa complète et reprend les paroles en écho, les mains jointes en une prière.
Leurs voix s'appellent, se répondent, s'entrelacent. Harmonie parfaite du demi-chuchotement au plein, du plein à l'intensité mystique.
Leurs visages sont concentrés, comme fermés sur leurs os. Leurs yeux clos, comme s'ils voyaient ou cherchaient une lumière dans leurs orbites. Et bien que repliés à l'intérieur d'eux-même, transportés, ils donnent. Un souffle, une émotion, une énergie, quelque chose d'indescriptible qui me court sur l'échine, me fait dresser les cheveux, me colle la chair de poule.


Am I lost now ?
Am I lost now ??


C'est la question de toutes les angoisses, de toutes les nuits blanches et noires. De tout homme perdu dans ses ténèbres, butant contre des portes fermées.
Et ça monte, ça monte... Comme une évidence, une douleur ou une transe. Comme un appel qui traverserait un mur invisible en saturant l'espace.

Soudain, en une sorte de vrille, le chant bouddhiste
"Nam Myoho Renge Kyo" se superpose aux deux voix. D'abord doucement, comme une caresse gutturale, puis graduellement si fort qu'on ne les entend plus. On ne voit que les visages habités de Lisa et Damien, chantant toujours plus fort au cœur du tumulte.
Et l
a chanson explose en un fracas d'instruments et de voix. Éparpillées mais ensemble, soudées comme les ténèbres à la lumière, comme la pluie à la terre.
Puis tout s'éteint dans la douceur du violoncelle.
C'est magnifique. Sublime.

Plus de titres de Damien Rice... juke-box frustrant, parce qu'il fallait bien choisir !
- Delicate
- Grey room
- Rootless Tree
- Accidental babies
- Elephant
Par Chut ! - Publié dans : Juke-box
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