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En lisant, carnet de bons mots

Dans ces bras-là...


Ça tombait bien, au fond, cette foudre me transperçant à la terrasse d'un café, c'était un signe du ciel, cette flèche fichée en moi comme un cri à sa seule vue, cette blessure rouvrant les deux bords du silence, ce coup porté au corps muet, au corps silencieux, par un homme qui pouvait justement tout entendre.

Il me sembla que ce serait stupide de faire avec lui comme toujours, et qu'avec lui il fallait faire comme jamais.


Camille Laurens.

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C'est pas la saint-Glinglin...

... Non, aujourd'hui, c'est la sainte-Aspirine.
Patronne du front lourd et des tempes serrées, des nuits trop petites et des lendemains qui déchantent.
L'effervescence de ses bulles, c'était la vôtre hier.
Aujourd'hui, embrumés, vous n'avez qu'une pensée : qu'on coupe court à la migraine... en vous coupant la tête.

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  • Expatriée en Asie, transhumante, blonde et sous-marine.
Mercredi 22 octobre 3 22 /10 /Oct 02:53
"L'homme n'est pas prêt pour certains voyages", annonce l'affiche.
Moi qui ne l'étais pas forcément pour celui-là, j'ai été embarquée.
Transportée par une musique sublime. Happée sous la couette par une beauté froide, tout en blancs et bleus froids. Réchauffée par les rouges et jaunes incandescents d'une lointaine galaxie.

Au bout d'une heure trente, le voyage s'est achevé.
Snif. Bouleversée, je n'avais aucune envie d'atterrir.

Pourtant, la science-fiction, c'est vraiment pas mon truc. La preuve ? J'ai jamais pu dépasser le premier quart d'heure de La Guerre des étoiles (oui, oui, je sais, c'est impardonnable !).
Alors, évidemment, de là à visionner toute la saga, y a un gouffre... abyssal.

Pourtant, Clooney, c'est pas vraiment mon genre. Oui, d'accord, il est beau, il joue bien, il est pas le quart d'un imbécile, mais... What else ?

Avant ce Solaris-là, je n'ai pas lu le roman de Stanislas Lem (1961), pas vu la version de Tarkovski (1972). Tant mieux, il paraît qu'elle est chiante (oh, je vais me faire des amis, ce soir, moi !). J'ai directement plongé dans celle de Soderbergh. Serait-ce parce que je n'aime pas la science-fiction que j'ai tellement aimé ?

L'histoire : Chris Kelvin, psy de son état (shrink en argot, qui signifie rétrécir... ça m'a toujours fait rigoler), reçoit un appel de détresse de son ami Gibarian. Commandant de la station spatiale Prométhée (tout un symbole...) gravitant autour de la planète Solaris, il ne peut néanmoins rien lui dire des événements qui se déroulent à bord.
Chris fait le voyage. Arrive trop tard : Gibarian s'est déjà suicidé.
Dans le vaisseau ne restent qu'un scientifique à demi-fou et le docteur Gordon, murée dans sa cabine.

"Je pourrais vous dire ce qui se passe, ça ne vous dirait pas ce qui se passe."
Dès la première nuit, Chris comprend qu'il ne comprend rien : sa femme Rheya, qui s'est suicidée des années auparavant, s'allonge près de lui.
Vivante.


Les flash-back de leur relation défilent : première rencontre, retrouvailles inattendues lors d'une soirée, moments magiques des corps, demande en mariage plusieurs fois refusée, incompréhensions, disputes, arrivée d'une grossesse non désirée...

Mais cette Rheya est-elle vraiment sa femme ?
Ou une illusion, une création de son esprit ?
Ou un organisme mutant engendré par Solaris ?
Est-ce d'ailleurs important de le savoir, puisqu'elle est là ?

Le vide glacé de l'espace, la navette, les "cosmonautes", la mission qui a mal tourné... Tout ces éléments ne sont qu'un prétexte à un voyage intérieur. À une méditation en apesanteur sur l'amour, la mort, l'oubli, la culpabilité, le pardon, cette seconde chance qu'on croit se voir donnée et qu'on refuse de laisser filer... quitte à perdre la raison et à y laisser sa peau.

Que feriez-vous, vous, si la personne que vous avez chérie par dessus tout et tous revenait d'entre les morts ? Accepteriez-vous d'endurer une seconde fois son deuil ? La détruiriez-vous parce qu'elle n'est que fantôme
ou, au contraire, resteriez-vous à ses côtés ?
Impossible, je crois, de le savoir.
Par Chut ! - Publié dans : Au jour le jour
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