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En lisant, carnet de bons mots

Dans ces bras-là...


Ça tombait bien, au fond, cette foudre me transperçant à la terrasse d'un café, c'était un signe du ciel, cette flèche fichée en moi comme un cri à sa seule vue, cette blessure rouvrant les deux bords du silence, ce coup porté au corps muet, au corps silencieux, par un homme qui pouvait justement tout entendre.

Il me sembla que ce serait stupide de faire avec lui comme toujours, et qu'avec lui il fallait faire comme jamais.


Camille Laurens.

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C'est pas la saint-Glinglin...

... Non, aujourd'hui, c'est la sainte-Aspirine.
Patronne du front lourd et des tempes serrées, des nuits trop petites et des lendemains qui déchantent.
L'effervescence de ses bulles, c'était la vôtre hier.
Aujourd'hui, embrumés, vous n'avez qu'une pensée : qu'on coupe court à la migraine... en vous coupant la tête.

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  • Chut !
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  • Femme
  • 02/03/1903
  • plongeuse nomade
  • Expatriée en Asie, transhumante, blonde et sous-marine.
Samedi 5 janvier 6 05 /01 /Jan 22:46
Souvent, en rédigeant ce blog, je m'interroge : n'est-il pas impudique ?
Nombre d'articles relèvent de l'intime, de la confession (très) privée.
J'y couche ce que je n'ai même pas révélé à des proches. Je m'y expose au risque de déranger le visiteur. Étranger à mon histoire, il ne souhaite peut-être pas y entrer.
Bien sûr, il est libre de suspendre sa lecture, de quitter la page, de ne jamais revenir.
N'empêche... Ne se sent-il pas gêné d'avoir entrebâillé une porte qui, à ses yeux, aurait dû rester fermée ?
J'ai peur de lui causer un embarras auquel il ne s'attendait pas. Ou de susciter une curiosité malsaine que je n'ai pas cherché à faire naître.
Son jugement m'est par contre égal. Qu'il me considère radoteuse, déraisonnable, dépressive, je m'en fiche. Je suis certainement tout cela à la fois, mais pas assez pour qu'on m'en fasse le procès.

Bien sûr aussi, je dis beaucoup, mais je ne dis pas tout. Se confier ne signifie pas se répandre, ouvrir les vannes sans contrôler le débit de ce qui jaillit. Certains actes, événements ou pensées resteront frappés du sceau du secret. Leur place n'est pas ici, mais auprès de mon compagnon, de mes amies, ou enfouis dans mon cerveau.
N'empêche... Ce que j'écris n'est-il pas déjà trop ? Souvent, je me le demande.
Je crains d'indisposer les personnes qui me sont chères (et toi en particulier, S. mon adorée). De leur infliger des récits qui les heurtent, une violence dont elles préfèreraient se garder.
De l'intime au sordide, la limite est ténue. Si ténue qu'elle n'est qu'une question de point de vue.

Je sais également que le contenu de mon blog est susceptible de se retourner
un jour contre moi.
Que l'on perce mon anonymat n'est pas à mes yeux un réel problème : j'assume qui je suis et ce que je produis ; j'imagine mal quelqu'un me harceler au téléphone ou poireauter en bas de mon immeuble.
De mon côté,
cela supposerait une importance que je n'ai pas ; du sien, beaucoup de temps à perdre...

Probable, en revanche, que mes confessions me mettent en porte-à-faux par rapport à ceux que je fréquente de loin. Ils ont un accès à moi que je n'ai pas à eux. Je les crois cependant assez délicats pour ne pas le mentionner ni en tirer avantage.
Plus embêtant : elles pourraient servir de leviers à des âmes mal intentionnées. Tous les lecteurs ne sont pas bienveillants, l'expérience des forums me l'a prouvée.

En dépit de tout cela, je pense (j'espère) garder assez de recul. D'abord pour ne pas me livrer au point de me vider, de me perdre, de me nuire. Ensuite pour m'exposer en me gardant malgré tout à couvert.
L'écriture est pour moi un exercice duel et salvateur : à la fois transcription au plus juste et mise à distance. Ma vie a beau m'appartenir, dès le moment où je la publie, elle m'échappe. J'ai beau être seule à la vivre, tout d'un coup, je la partage.
Forcée, cette dépossession serait un pillage. Consentie, elle est source de richesse.
Par Chut ! - Publié dans : Bribes perso
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