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En lisant, carnet de bons mots

Dans ces bras-là...


Ça tombait bien, au fond, cette foudre me transperçant à la terrasse d'un café, c'était un signe du ciel, cette flèche fichée en moi comme un cri à sa seule vue, cette blessure rouvrant les deux bords du silence, ce coup porté au corps muet, au corps silencieux, par un homme qui pouvait justement tout entendre.

Il me sembla que ce serait stupide de faire avec lui comme toujours, et qu'avec lui il fallait faire comme jamais.


Camille Laurens.

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C'est pas la saint-Glinglin...

... Non, aujourd'hui, c'est la sainte-Aspirine.
Patronne du front lourd et des tempes serrées, des nuits trop petites et des lendemains qui déchantent.
L'effervescence de ses bulles, c'était la vôtre hier.
Aujourd'hui, embrumés, vous n'avez qu'une pensée : qu'on coupe court à la migraine... en vous coupant la tête.

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  • Le blog de Chut !
  • Femme
  • 02/03/1903
  • plongeuse nomade
  • Expatriée en Asie, transhumante, blonde et sous-marine.
Jeudi 20 décembre 4 20 /12 /Déc 15:45
Le cadre, d'abord.
Une soirée fetish-BDSM, ouverte à tous qui portent des vêtements en latex, cuir ou vinyle. C'est le dress-code de rigueur pour pouvoir franchir les portes de "l'enfer" : deux grandes caves contigues dans lesquelles se presse, je le pressens, une faune underground de fétichistes, de dominas et de soumis. De quoi titiller ma curiosité, mon imagination et d'autres penchants bien moins avouables...

Dans la première cave, le bar et un espace défendu par un rideau noir. Le lieu de toutes les débauches, des scènes les plus chaudes dérobées au regard des nouveaux arrivés, me dis-je aussitôt (en fait, je n'ai qu'à moitié raison, car le "spectacle" se tiendra aussi dans la salle). Je passe sans hésiter de l'autre côté.

Tranchant sur le décor minimaliste de vieilles pierres et de béton, émergeant de la fumée des cigarettes, alanguie sur les escaliers, indifférente au bruit qui l'entoure, une femme s'évente le visage. Négligemment appuyée sur deux amies qui lui servent d'écrin, elle irradie d'une sensualité gourmande, lascive.

Shéhérazade surgie des 1001 nuits, nourrie aux gâteaux de miel et au lait de chamelle, la peau tendue à craquer, douce comme la soie, frottée d'herbes aromatiques. Sa chair opulente dessine un paysage superbe, tout en vallons et collines. Ses seins débordant de son corset sont deux outres d'ivresse. La main rêve de s'y attarder, la bouche de s'y coller. Générosité du plein, sources de vie, réminiscences du sein maternel. La chair dans toute sa splendeur. Son parfum ? Sûrement cannelle, gingembre et piment, fragrances subtiles et enivrantes d'Orient.
Il y a du sacré dans cette femme-là.

Sa longue jupe relevée dévoile ses jambes jusqu'à sa culotte. Cuisses replètes, voluptueuses, genou charnu strié de fossettes, mollets plantureux.

Et au bout, un pied adorable, potelé, qu'honore un soumis à demi nu. Allongé sur les marches, il le baise, le lèche, le vénère.
En adoration, comme il se doit.
Par Chut ! - Publié dans : Classé X - Communauté : xFantasmesx
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