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En lisant, carnet de bons mots

Dans ces bras-là...


Ça tombait bien, au fond, cette foudre me transperçant à la terrasse d'un café, c'était un signe du ciel, cette flèche fichée en moi comme un cri à sa seule vue, cette blessure rouvrant les deux bords du silence, ce coup porté au corps muet, au corps silencieux, par un homme qui pouvait justement tout entendre.

Il me sembla que ce serait stupide de faire avec lui comme toujours, et qu'avec lui il fallait faire comme jamais.


Camille Laurens.

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C'est pas la saint-Glinglin...

... Non, aujourd'hui, c'est la sainte-Aspirine.
Patronne du front lourd et des tempes serrées, des nuits trop petites et des lendemains qui déchantent.
L'effervescence de ses bulles, c'était la vôtre hier.
Aujourd'hui, embrumés, vous n'avez qu'une pensée : qu'on coupe court à la migraine... en vous coupant la tête.

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  • 02/03/1903
  • plongeuse nomade
  • Expatriée en Asie, transhumante, blonde et sous-marine.
Jeudi 20 décembre 4 20 /12 /Déc 03:21

Une nuit d'hiver, Agnès perd sa fille Elisabeth et son gendre dans un accident de voiture. Il lui revient désormais de prendre la place vide que lui a assignée cette double mort : celle de sa fille. D'abord dans sa maison, mais pour une courte période, croit-elle ; ensuite et surtout, auprès de ses enfants, dont elle doit assurer l'éducation.
Agnès commence à trier les affaires de la disparue. Ce qu'elle y trouve l'étonne. Elle entre en relation avec le notaire de la famille. Ce qu'il lui apprend décuple son malaise. Avant l'accident, Elisabeth avait réglé sa succession dans les moindres détails, comme si elle avait prévu de mourir avec son mari.
Submergée par la souffrance absolue de la perte, Agnès est aussi renvoyée au mystère de la relation qui l'unissait à sa fille. Depuis des années, celle-ci la tenait à l'écart de sa vie, lui imposant même de ne plus lui rendre visite.

Que cachait cette interdiction ? Qui était Elisabeth, au fond ? Avait-elle un amant ? Se serait-elle suicidée ?

Agnès s'aperçoit que la chair de sa chair lui était devenue une étrangère. À présent, il lui revient d'assembler et de retisser, par-delà sa mort, les liens rompus pour écrire une double histoire : celle qui la relie à sa fille et celle dont sa fille l'a exclue. Sans compter, mais elle l'ignore encore, qu'Elisabeth avait des projets pour elle...

De la douleur du deuil à la musique de Bach, ce roman me touche au plus profond. Peut-être parce qu'il me renvoie à ma propre histoire, à mon obsession du lien, du maillon, de la chaîne. Peut-être parce qu'il sait cerner l'indicible dans une fine résille de mots. Toujours délicats et justes, jamais en deça ni au-delà, comme Les Suites pour violoncelle
interprétées par un virtuose.
Peut-être parce que c'est un grand livre, tout simplement.

Par Chut ! - Publié dans : Lectures
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