Jeudi 24 janvier
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Les relations BDSM suivies ne diffèrent pas, dans le fond, des relations "vanille". Au fil du temps, les partenaires cernent leurs attentes
respectives, parlent de leurs fantasmes, en réalisent quelques-uns, en laissent d'autres pour plus tard...
Avec pour ciment
la confiance et le respect, le lien d'abord ténu se renforce.
Ce qui ouvre bientôt la porte à d'autres jeux.
Au début d'une relation BDSM, le soumis fait
- entre autres - part de ses limites au Dominant. Il n'a en aucun cas à en rougir, elles ne sont pas des tares. D'ailleurs, le malaise serait pour moi d'entendre :
- Mais je n'ai aucune limite, Maîtresse, je suis tout à vous !
Aucune limite ? Cela est sûrement possible, mais sûrement pas souhaitable.
À mesure des séances, les limites annoncées au préalable se déplacent. Le soumis peut accepter ce qu'il refusait jadis, le désirer et
même le demander.
Cette évolution signe peut-être, d'ailleurs, le savoir-faire du Maître : amener celui qui se donne à se donner davantage encore ; le
guider sans le brusquer pour qu'il dépasse ses propres barrières.
Non par volonté de triompher de lui, mais par désir de le faire progresser sur la voie qu'il a choisie.
Non par envie
de briser ses résistances au prix d'une lutte, mais par souci de le voir
s'épanouir.
Ce qu'on oublie parfois, c'est que les limites se situent des deux côtés. Flexibles ou élastiques, le Dominant a aussi les siennes. Par exemple, je refuserais des pratiques :
- pédophiles, zoophiles, scatologiques. Et le vomi me dégoûte autant que les excréments. Quant à la nécrophilie, je n'en
parle même pas !
- dangereuses comme la privation d'oxygène, la torsion des testicules... Pas du tout envie que la séance se termine à l'hôpital !
- médicales comme la pose de sonde(s) ou la mise en place d'aiguilles, qui requièrent un savoir-faire que je n'ai pas. Cela dit, il ne me déplairait pas de
l'apprendre avec de bons formateurs.
- mutilantes, parce que je refuse absolument de marquer à vie le corps de l'autre. Les traces de coup s'effacent ; les coupures profondes et les brûlures de cigarettes laissent des cicatrices.
De même, je n'exigerais jamais un tatouage, humiliant ou non. Faire graver sur les fesses de sa soumise Salope à enculer (véridique !) est pour moi tout autant un abus qu'un préjudice
social : allez donc chez le médecin ou à la plage avec ce charmant paraphe...
Étonnée, je m'interroge même : est-ce une marque de soumission absolue ou un manque total de discernement ?
Par Chut !
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