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En lisant, carnet de bons mots

Dans ces bras-là...


Ça tombait bien, au fond, cette foudre me transperçant à la terrasse d'un café, c'était un signe du ciel, cette flèche fichée en moi comme un cri à sa seule vue, cette blessure rouvrant les deux bords du silence, ce coup porté au corps muet, au corps silencieux, par un homme qui pouvait justement tout entendre.

Il me sembla que ce serait stupide de faire avec lui comme toujours, et qu'avec lui il fallait faire comme jamais.


Camille Laurens.

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C'est pas la saint-Glinglin...

... Non, aujourd'hui, c'est la sainte-Aspirine.
Patronne du front lourd et des tempes serrées, des nuits trop petites et des lendemains qui déchantent.
L'effervescence de ses bulles, c'était la vôtre hier.
Aujourd'hui, embrumés, vous n'avez qu'une pensée : qu'on coupe court à la migraine... en vous coupant la tête.

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  • 02/03/1903
  • plongeuse nomade
  • Expatriée en Asie, transhumante, blonde et sous-marine.
Mercredi 19 décembre 3 19 /12 /Déc 01:59


Je me souviens à peine de l'histoire. Juste que le personnage principal est un gynécologue, employé dans une clinique spécialisée, qui "fait don" de son sperme aux femmes dites stériles. Que les enfants qui naissent de leur étreinte ont tous le nez de leur papa, c'est même à cela qu'on les reconnaît.
En revanche, je me souviens très bien des circonstances : la bibliothèque du lycée, sous les combles, dans une fin d'après-midi de printemps. Le rayon de soleil qui embrase les rangées de des bouquins. La poussière qui vole, la douceur de l'air, mon doigt qui effleure les tranches des livres. J'emprunterai les yeux fermés celui sur lequel il s'arrêtera, même s'il ne me plaît pas.

Ça a été ce livre-là. J'ai rempli la petite fiche qui me donnait le droit de l'emporter à la maison. J'ai commencé à le lire, davantage par obligation envers moi-même que par envie.
C'était le pacte.

Dès le premier chapitre, j'ai senti que je basculais dans une contrée inconnue. Un territoire s'ouvrait à moi. Celui du mot et de la phrase justes, mais surtout de l'émotion, de la grâce. De la littérature, pour parler grandiloquent. J'y ai fait mes études et mon nid, mais rarement j'ai retrouvé cet embrasement du début.
La même sensation m'a prise à la gorge en voyant ado, au ciné, Les Ailes du désir.

Je n'ai relu ni revu ni l'un ni l'autre. Sauf pour le sexe, je préfère les premières fois.

Par Chut ! - Publié dans : Lectures
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