Le blog de Chut !
Pourquoi, comment cesse-t-on d'aimer ?
Je ne connais pas la réponse et pourtant, j'aimerais...
Le plus souvent, c'est moi qui termine une histoire. D'une cassure nette, tranchante comme un éclat d'os. Mes désamours ont des allures brutales, incompréhensibles, coups de tonnerre dans un ciel en apparence serein.
En apparence seulement...
Hier ensemble, aujourd'hui séparés sur un simple :
- C'est fini.
Et je m'en vais. Sans me retourner ni garder le contact.
Rarement mes ex deviennent mes amis.
Je ne les déteste pas, pourtant. Ne leur garde (en général) pas rancune de grand-chose. Ne les évite pas afin de me ménager, ni ne jalouse leurs nouvelles compagnes - a fortiori si rompre était mon choix, décision prise et assumée sans le mauvais goût de m'en plaindre.
La vérité est beaucoup plus plate et crue : je n'ai plus rien à leur dire.
Avec mes sentiments se sont éteints la curiosité, l'élan, le désir de partage.
Inaccessible, retranchée, me voilà en esprit distante de plusieurs océans. L'autre appartient à un passé dont mon départ a clos le chapitre. Un nouveau s'ouvre, encore vierge.
Il s'écrira sans lui, sans eux, ces hommes qui firent partie de ma route.
En avril dernier, "mon ange" fut profondément blessé de cette indifférence. Assis face à face près de la table de notre première rencontre, nous gardions le silence. J'étais enrhumée. J'étais soucieuse. J'avais mal au crâne.
Sa présence m'embarrassait.
Lui, chagriné, indécis, me scrutait comme si mon profil pouvait répondre à la place de ma bouche. En retour je le regardais m'observer en m'étonnant de ne rien ressentir.
C'était cependant bien le même homme. Toujours aussi brun. La bouche aussi généreuse. Le même beau visage taillé à la serpe, avec ces rides précoces qui lui donnaient tout son caractère. Ce visage que j'avais pressé entre mes paumes, étreint entre mes cuisses, dessiné sur le vide de ma chambre.
Le même homme, oui, mais plus celui si impétueusement aimé. Qu'un lui vidé de lui-même, presque un étranger.
Impossible de le lui avouer comme de le lui cacher.
Retenant ses larmes, il bégaya :
- Je sais que c'est fini, mais... c'est effrayant... Tes yeux sont vides, si vides. Dedans, pas l'ombre d'un sentiment à mon égard. Pas même une étincelle, une toute petite. Je ne comprends pas.
Il avait raison. À mes propres yeux mon détachement semblait effrayant. Je me faisais l'effet d'un monstre, d'un animal à sang froid.
Moi non plus, je ne comprenais pas. Ou plutôt, j'avais déjà compris, cinq mois auparavant, que notre histoire ne mènerait nulle part.
Parce qu'entre temps il y avait eu Pierrig et Mingus.
Parce que le train qui devait nous rassembler, mon ange et moi, je ne le pris qu'à contrecoeur.
Parce qu'une fois avec lui, le sentiment qui domina fut l'ennui.
Je baissai la tête sur mon jus de calamansi. Comme coupable alors que je n'éprouvais guère de remords.
Il n'y avait rien à répondre. Rien à expliquer. Rien à justifier.
C'était comme ça, juste comme ça.
Loin de moi l'idée de faire souffrir cet homme, mais qu'y pouvais-je ?
Rien. Sauf, peut-être, lui opposer le mur de mon indifférence pour le délivrer.
La douleur de le perdre m'avait néanmoins ployée. En décembre, à Chiang Mai, alors que nous attendions d'être réunis.
Un matin, je m'éveillai malade. Pas encore de la dengue mais de tristesse. Le malaise diffus des jours précédents s'était incarné en douleur aiguë. Je n'avais plus envie de notre appel aussi rituel que quotidien. Plus envie de nos discussions ni de son visage se mouvant sur mon ordinateur.
Cette absence de désir me glaça. Elle avait des airs de deuil bien avant un décès. Je tentai de la conjurer en lui attribuant des causes : la lassitude à chaque soir se répéter les mêmes phrases ; la présence, si rare, de mon demi-frère ; la fatigue de notre voyage.
Je voulais y croire mais n'y croyais pas.
Mon amour s'était effrité, mes sentiments lézardés. Leur lente carapate me laissait à nu, seule et désespérément vide.
Mais par quelle magie perverse cet homme ne comptait-il plus que si peu ?
Peut-être parce que j'avais vu ses failles. Pas celles d'une histoire personnelle, troublée et malheureuse. Sa fragilité me l'avait au contraire rendu proche, d'une proximité de guerriers ayant combattu leurs peurs et pansé leurs blessures.
Ses failles relevaient plutôt de nos différences. Il n'était pas là où je l'attendais. Son manque d'intérêt pour des domaines me tenant à coeur me frustrait. Une certaine patine de l'esprit, une profondeur de réflexion me manquaient. Mon ange tendait à trop accepter le monde tel qu'il était, sans remise en cause ni passage au crible.
Nos échanges figuraient une partie de ballon privée de rebonds, d'audacieuses passes et de piquantes remises en jeu.
Fatalement, ils tournaient court.
Mon ange en était gêné. À l'autre bout de la corde, moi aussi. Je me reprochais d'être snob, inutilement raffinée et toujours insatisfaite.
Mais encore une fois, qu'y pouvais-je ?
Quand bien même je l'aurais voulu, il m'était impossible de me refaire.
Impossible, également, d'ignorer la réunion d'éléments jusqu'alors épars, rassemblement qui fit sens d'une flèche pointée vers la sortie.
Mais pourquoi ce que j'acceptais jusqu'alors m'était-il devenu insupportable ?
Existe-t-il une frontière invisible, une butée secrète frappée d'un "au-delà de cette limite, votre ticket n'est plus valable" ?
Et avais-je vraiment aimé cet homme, au fond ?
Encore aujourd'hui je l'ignore. Oui, si j'en crois notre bonheur aux Philippines. Non, si je retire de l'amour mon emballement, un feu de paille qui vite se consuma. Sûrement avais-je davantage aimé l'amour, ces sentiments si délicieux et violents qu'ils me firent me sentir vivante.
Passionnément.
Quelques semaines après notre dernier verre sur la plage, il rencontra une autre femme. C'est peut-être ce qui lui permit de ne pas m'en vouloir.
D'autres n'eurent pas cette possibilité. De fait, leur rancune, leur désarroi ou leur colère durèrent davantage.
F., que je quittai brutalement pour Feu mon amour. Un an que nous étions ensemble et il n'avait rien vu venir. À dire vrai, moi non plus.
J'aurais pu rester mais jugeai la rupture plus honnête. Que Feu mon amour fût en mission à l'étranger ne changeait pas la donne. C'est avec lui que je désirais être, lui qui chaque minute m'habitait. Ajouter l'humiliation au mensonge me paraissait injuste vis-à-vis de mon compagnon.
Il ne méritait pas cette infidélité-là. Non celle de la chair dont il se moquait mais celle, bien plus intime et difficilement acceptable, de l'esprit et du désir.
Dermott avec lequel je passai plus de trois ans, jusqu'à un 31 décembre et une dispute de trop. Séparés par les barbelés de notre discorde, nous rentrâmes en métro à l'aube. Lui debout contre la porte, moi assise sur la banquette.
Je fixais son manteau gris en songeant "tout ça pour ça ? Quel gâchis...".
2005 commençait bien mal. Je refusais une nouvelle année minée par nos querelles, le fossé d'une incompréhension, d'un agacement réciproques ne cessant de s'agrandir.
Ma décision fut à l'image de ma colère : rapide et non maîtrisée. J'allais achever cette histoire qui, de toute façon, se mourait.
Une fois dans son appartement, je vidai à terre le sac de cadeaux destinés à sa famille, emballai mes affaires et dis :
- C'est terminé. Adieu.
Dermott ne me prit pas au sérieux. Ou si peu qu'il ne bougea pas du canapé ni n'esquissa un geste pour me retenir.
Ses lèvres se fendirent d'un sourire sarcastique.
- C'est ça. À demain midi, pour le déjeuner chez mes parents.
Il n'y eut pas de demain.
Pas vraiment d'explications non plus.
La prédiction faite deux ans plus tôt avait fini par s'accomplir.
J'avais alors annoncé :
- Je suis capable de démolir ce que j'ai patiemment construit. En une minute, sur un claquement de doigts et quasi sans regrets.
- Merci de me prévenir... avait soufflé un Dermott aussi grognon et surpris.
Aussitôt je m'étais mordu les lèvres. Consciente de m'être trop livrée, mécontente de mon bavardage, inquiète de lui fournir des raisons de ne pas s'engager, navrée de le pousser à se défier de moi. J'avais par étourderie négligé une évidence : toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire.
J'espérais toutefois que cet homme soit l'exception à ma règle. Règle qu'en vérité je subissais autant qu'eux, sauf qu'elle les blessait davantage.
Dermott ne fut pas l'exception. Feu mon amour, si, mais sûrement parce que je le quittai en l'aimant encore.
C'est, je crois, une des choses les plus difficiles que j'ai faites, comme une des décisions les plus douloureuses à tenir.
Il me fallut plus d'un an pour vraiment m'en remettre.
Photos : Izis, Al Fenn,
Heinz Hajek, DR.
Je serais très curieuse de mesurer l'écart (ou l'absence d'écart) entre vos impressions de visu et celles que avez en me lisant. Par ex, je suppose qu'à la lecture de certaines parties de ce blog, bien des lecteurs ont dû penser que j'étais une femme triste, négative, pour ne pas dire dépressive... ce qui n'est pas franchement le cas !
Nous pourrons à nouveau comparer le jour de la revanche du confit. :)
Se blinder... Il y a sûrement de ça. Mon système d'auto-protection s'est perfectionné à mesure des années. Et rien ne sert de pleurer sur le lait renversé - ce qui est certes plus facile à dire qu'à faire. Mais le sentiment d'être allé au bout d'une histoire ne laisse guère de place pour les regrets.
Comme vous dites... pas toujours.
"Je le quittai en l'aimant encore". Mais dans ce cas pourquoi?
Pour plusieurs raisons peuvant se résumer en une seule : lui n'était pas vraiment amoureux de moi. Ce qui l'a poussé, par exemple, à se défiler une semaine avant une opération chirurgicale très importante. Il fallait que je gère tout par moi-même afin de lui revenir en pleine forme. En termes de soutien (et de respect aussi, au passage), on fait mieux ! - et je lui en beaucoup voulu.
Impossible d'accepter un tel déséquilibre. J'ai pensé que mieux valait rompre d'un seul coup que de différer en espérant un changement. Il n'aurait, de toute façon, probablement pas pu m'offrir ce que j'attendais (écoute, respect, soutien...).
On aime ou on n'aime pas, c'est un fait. Très douloureux à avaler quand on est celui/celle qui aime le plus, mais je devais prendre les mesures qui s'imposaient, donc... le quitter, décision qui m'a énormément coûté.
"Le sentiment qui domina fut l'ennui...mon amour s'était effrité...son manque d'intérêt pour des domaines qui me tiennent à coeur..."
Merci de mettre clairement sur la page ce que je ne voulais pas m'avouer, même si je ne peux pas faire comme toi...beggars can't be choosers.
Avec plaisir, Ordalie, même si ce n'est sûrement pas la formule qui convient. Je pense que dans l'impossibilité de rompre une relation insatisfaisante, il est légitime de chercher sa satisfaction ailleurs. Ce qui ne signifie pas forcément dans les bras d'un autre homme (même si cela peut en faire partie). Difficile de ne pas être vraiment heureux à la maison... trouver un modus vivendi nous permettant de nous épanouir davantage bénéficie, au final, à notre partenaire (même s'il n'approuve pas forcément les moyens utilisés pour...).
Alors là je comprends tout à fait! J'ignorais que c'était lui qui ne t'avait pas soutenue à cette époque. Donc je salue ta détermination qui a dû te coûter,, mais une telle couardise devant des problèmes aussi vitaux est absolument impardonnable.
Je me demande sincèrement si tous les autres dont tu parles auraient eu un réaction différente. You know what men are ;-)
Pas sûre que c'était de la couardise... Je dirais plutôt un manque d'investissement tel que la situation devenant compliquée, lourde, anxiogène, il a préféré s'en retirer. D'autre part, vu que cette opération touchait la possibilité d'avoir des enfants, il savait que nous nous approchions d'un point très sensible, susceptible de totalement bouleverser une relation (je ne parle même pas de vie de couple). Parce que pour moi la question centrale devenait : faire un enfant ou pas ? Quand (probablement très vite, même en cas de réussite de l'opération) ? Avec qui, je savais.
Bien que ses paroles m'aient laissé supposer le contraire, lui n'en était pas là. Et comprendre ce qu'il avait réellement en tête (à savoir : rien... ou pas avec moi) a été une douleur immense.
J'ai des éléments de réponse pour les autres : deux hommes - Ethan et Dorian, dont je parle sur le blog - m'ont proposé d'être le père de mon enfant (si j'arrivais à tomber enceinte et mener une grossesse à terme, of course). Le premier a même subi des tests pour débuter un protocole FIV avec moi, en Thaïlande. J'ai finalement dit non.
Andrea d'ébène l'aurait également souhaité, mais ça ne s'est pas fait. Tant mieux, avec le recul. Impossible d'avoir la vie que je mène avec un enfant, qui plus est en bas âge.
Pour les autres... Que des suppositions, aucune certitude. Mais les "offres" de ces trois amis-amants m'ont bouleversée. Je leur en garde encore une immense gratitude... notamment de m'avoir laissé foi en les hommes. Après Feu mon amour, ce n'était pas gagné.
c'était un moment très enjoué que ce dîner à bâtons rompus. Pas de dépression à l'horizon, ni d'un côté ni de l'autre, ou alors 'achement masquée. J'avoue que le privilège de connaître en "vrai" l'auteur d'un blog ou d'un livre laisse enusite moins de part à l'imaginaire, à l'idée qu'on se fait d'un physique, entre virtuel et réalité.
En lisant, je "vois" désormais la personne qui parle. L'imaginaire fonctionne alors à plein.
C'est d'ailleurs parfois très érotique, il faut en convenir.
J'en conviens...
Non, aucune dépression à l'horizon, même si ce n'était pas la meilleure période pour moi (ah, l'hiver parisien ! Et ce déménagement qui n'en finissait pas !).
Donc, si je comprends bien : moins de place pour l'imaginaire mais à la fois davantage. Il semble bien que l'érotisme n'y ait pas perdu au change.
Ouf. :)
C'est tout le paradoxe, évidemment. Avec l'impression confuse d'être... comment dire ? Un peu de la même famille d'esprit, avec évidemment toutes les nuances et les teintes subtiles qu'il faut forcément intégrer... Il y a des moments, comme ça, magiques, agréables, on n'a pas vraiment envie que ça s'arrête nibesoin de se poser trop de questions sur une suite potentielle, ni d'extrapoler pour ressentir les choses. Juste les laisser venir... Avec le sourire au coin des lèvres.
:-)
Ne serait-ce que rencontrer quelqu'un pour parler sans gêne ni tabous de ce qui nous tient à coeur, c'est précieux.
La revanche du confit, j'vous dis !!!
Ne plus rien avoir à se dire, sans doute le pire des maux en effet. Ou peut-être pire encore, mais cela revient au même : l'indifférence aux nôtres.
Dans tous les cas, je crois bien que la chair est sans issue si le verbe ne lui donne pas corps. A eux deux complément, ils sauront s'entretenir, creuser le désir, renouveler la surprise, user le temps, poser de beaux silences, doser l'indispensable doute, broder du rire aux ciels déchirés, faire tapis de la moindre dentelle, s'en aller plus loin se creuser d'autres rides, recommencer par la fin le début de l'histoire, s'émerveiller toujours du possible partage, laisser à l'autre tout le soin d'être soi, murmurer des tempêtes dans la pénombre du lit comme piaille la pluie sur le pont des navires, être et le rocher et l'épave, avoir l'échouage joyeux et le goût permanent de leurs plaies sur les lèvres.
"Ils", ces deux ailes d'un oiseau flamboyant, je les connais un peu ; c'est déjà beaucoup. Ils servent souvent d'appui à ma fenêtre, pour ne pas tomber, ne pas basculer, mieux à me dire "c'est beau de les regarder voler".
Parfois, une de leurs plumes virevolte, je tends la main, la saisis doucement, elle est toute ébouriffée, elle pèse le poids d'un rêve, c'est du lourd, c'est de la vie que je tiens là, elle fait bonheur dans le creux de ma paume.
Alors tiens, je te l'offre, pour mettre dans ton cahier, celui que tu vas ouvrir dans quelques jours. En marque page ou à tremper dans l'encrier, elle devrait s'y plaire, c'est une plume de chair et de mots.
Magnifique, Sev. J'en ai le souffle coupé et les larmes aux paupières.
Et je prends avec reconnaissance, plaisir, émotion cette plume offerte.
Juste merci.
Ah, les commentaires de Slevtar, toujours si poétiques et si éthérés! Il met de la poésie dans nos vies...Merci à lui!
Oui, merci à lui, vraiment !
C'est un plaisir chaque fois renouvelé que de le lire !
Ces histoires d'oiseaux et de plumes nous ramènent... au confit, c'est clair. Pas au conflit. Merci de prendre le temps de nous raconter des choses depuis l'autre bout de Monde. Et gare à vos oreilles.
Mais de rien et merci... Vous savez que je suis bavarde. C'est un plaisir pour moi de raconter, d'autant plus que je risque fort d'être assez silencieuse dans les prochaines semaines. Le départ est (presque) imminent !
Si l'amour est le meilleuir prétexte à l'amour, l'absence d'amour devrait justifier une séparation.
On pourrait se demander ce qui justifie la disparition de l'amour. J'imagine qu'on se lasse de tout!
Accent Grave
Se lasser de tout... Oui, je le pense aussi. Comme on dit : "tout passe, tout lasse, tout casse". Ce qui m'inquiète parfois est la vitesse à laquelle ce sentiment de lassitude arrive. Je dois avoir une tolérance (trop) basse à la routine de couple. Ou des exigences trop hautes. Entre les deux mon coeur balance...
Non, on ne s'ennuie décidément jamais quand on vous lit. (lie aussi, sans doute)
J'en dévore chaque ligne, effleurant chaque mot avec un sourire ou une grimace, essayant de trouver de la cohérence avec ce que j"'ai décelé de cette jeune femme entrevue quelques dizaines de minutes, un soir il y a ... euh un moment. La force de caractère alliée à cette façon de savoir tourner la page et repartir sur une feuille blanche est une vertu, mais aussi une façon de se blinder pour ne pas souffrir bêtement de choses qui devraient rester plaisantes et aériennes...
Mais qui ne le sont pas. Pas toujours.