Le blog de Chut !
Merci beaucoup Ordalie. Je viens de le lire, c'est en effet un très beau billet. Intense.
Ecrire n'est pas toujours un choix... surtout quand il y a cette voix affamée au fond, celle qui exige son tribut sous peine de nous mener une vie infernale.
Si on pouvait se refaire différemment, parfois...
Petite question qui me vient à la lecture de ce très beau texte, sur le libre arbitre de nos choix et de notre cheminement...
Et finalement, si tu avais choisi l'option de faire un enfant, serais tu également devenue ce que tu es ? Ou aurait-tu été victime d'une fausse croyance nourrie sur toi même ? Hasard du choix ? Ou simplement hasard de la vie ?
Bises au passage, belle aventurière ;)
Oh, es-tu bien le Christian auquel je pense ?
Sûrement que oui, et je suis ravie de t'accueillir à nouveau ici ! Cela faisait si longtemps !
Tu poses d'excellentes questions (le contraire m'aurait étonnée, d'ailleurs !).
La vie que je (me) souhaitais - quitter l'Europe, voyager, plonger, laisser la part belle aux rencontres et aux surprises, au flot qui m'entraîne - a grandement pesé dans ma décision de ne pas tenter une FIV. Il se trouve que l'annonce de ma stérilité a coïncidé avec ma décision de m'expatrier et que j'avais beau tourner la question dans tous les sens, les deux m'apparaissaient incompatibles.
Ou il me fallait repenser mon projet de nouvelle vie dans une mesure telle qu'il ne restait presque rien de l'élan originel.
L'autre facteur fut que je ne m'imaginais pas mère célibataire, a fortiori de jumeaux (fréquent avec une FIV). La responsabilité, l'implication, la fatigue, les soucis me semblaient trop écrasants.
Puis la conception, l'éducation d'un enfant étaient à mes yeux le fruit d'une relation avec un homme et non d'une unique volonté (la mienne en l'occurrence). Fonder une famille avait un sens dans une histoire à deux, pas dans ma seule histoire à moi.
L'acceptation de ma stérilité, le recours inévitable à une FIV (avec donneur de sperme anonyme - ce qui me posait problème - et en Espagne, la France interdisant - hélas ! - la FIV aux femmes célibs), la pression du corps médical "il faut vous décider très vite, Madame, il est d'ailleurs sans doute déjà trop tard", toutes ces injonctions versus mon projet de vie m'ont précipitée dans la sidération et le désespoir.
J'ai ressenti le besoin absolu de retourner alors en Asie pour plonger, me laver la tête, l'esprit, liquider mes peurs et cette pression insoutenables. C'est ainsi que je me suis retrouvée aux Philippines pour la 1re fois - trèèèès loin de me douter que j'y habiterais un jour !
Il y a eu un déclic au sortir d'une plongée : la beauté du paysage, le calme intérieur et celui de la mer, l'apaisement procuré par la plongée, la sensation merveilleuse d'être enfin bien, presque en paix ont imposé le non à la FIV, sans même que je ne cherche à précipiter cette décision.
Le refus m'est apparu limpide, la nécessité de poursuivre ma vie telle que je l'avais rêvée aussi.
Depuis, je n'ai pas un seul jour regretté cette décision.
Je ne sais pas si cela répond entièrement à ta question (?).
Bises reçus et renvoyées, bel arbre poreux ! :)
Et oui, c'est bien le gars poreux ;)
Tu as répondu à mes questions, et c'est bien ce que j'avais compris. Et franchement, ça vaut le coup de se refaire une nouvelle vie toute neuve non ? Je sais bien que l'on ne la refait pas vraiment, on la! continue en mieux, mais le changement radical est parfois si salutaire ! Je viens de passer par là moi aussi, même si je ne suis pas allé au bout du monde comme toi - à chacun son chemin, son courage et ses limites ! ;)
Tu fais en tout cas partie de celles qui ont contribuées à me donner cette force là, et je t'en remercie grandement !
A bientôt j'espère, ici ou là
Nous nous sommes d'ailleurs croisés il y a quelques mois sur un forum plein de rayures...
Christian
Oh que oui, ça vaut le coup ! Peu importe les chemins qu'on emprunte, nul besoin de partir au bout du monde pour changer de cap. À chacun sa route, quels que soient les virages et lignes - pas toujours si - droites qu'elle emprunte !
Je me doute par quoi tu es passé récemment (et avant aussi), mais j'ignorais que j'avais joué un quelconque rôle dans tes décisions. J'en suis touchée, vraiment. Je me rappelle certaines de nos discussions avec, au coeur la nécessité de changer ce qui ne nous convenait plus, de se retrouver en gagnant un espace de liberté, d'aller vers ce qui nous était important.
Finalement, inutile de traverser la planète pour te botter les fesses, hé hé !
Oui, je me doutais bien que c'était toi, le gars rayé. :)
A bientôt j'espère.
Amitiés philippines !
Bonjour Chut! Je voulais juste te signaler le billet suivant:
http://vilainefille1.canalblog.com/archives/2013/03/13/26642303.html#comments