Le blog de Chut !
Alister est exactement mon type d'homme : très brun, les yeux café, la peau mate, un visage régulier ombré d'une barbe discrète. Intelligent aussi. Cultivé, sensible, brillant, ambitieux, spécialiste dans un domaine de pointe.
Professeur, chercheur, dirigeant d'une entreprise qu'il vient de fonder.
Alister passe sur l'île quelques jours de vacances. En chemise et long short kaki, loin de l'image guindée du patron, il fourre ses orteils dans le sable et s'esclaffe renversé sur sa chaise.
Lorsqu'il frôla plus tôt ma table, je tressaillis. Le trouvai aussitôt attirant, cet inconnu marchant à rapides foulées. Me surpris à me sentir soudain très seule. À imaginer cet étranger serré contre moi. À deviner la forme de sa verge sous son boxer et sa façon de faire l'amour.
Énergique, certainement. Et tendre. Et passionnée.
Je m'ébrouai. Assez de divagations pour ce soir, j'avais dit.
Alors, un peu vide, un peu grise, je retournai à mon livre et mon vague à l'âme.
Plus tard la serveuse demanda :
- Are you alone, Sir ?
Un "yes" sonore me fit sursauter. Je me retournai.
Le bel étranger était assis juste derrière moi.
J'ignorais encore que bavarder avec lui serait un tel bonheur. Alister a l'esprit vif, pénétrant comme une lame. Des références qui ne me sont pas étrangères. Une habile façon d'envisager les problèmes, de les inspecter sous différentes facettes.
En lui je reconnais l'empreinte d'une formation universitaire poussée, une attention portée aux mots, une élégance et une finesse plutôt rares.
Assurément cet homme a tout pour me séduire.
Sauf qu'il a déjà une compagne.
Plus tôt nous discutions du couple. Du contrat, tacite ou non, qui lie chacun.
À ma question "quel est le vôtre, d'ailleurs ?", Alister souffla :
- Le contrat classique.
- La fidélité réciproque, tu veux dire ?
- Oui. Je crois que c'est ça.
Alister croyait sans en paraître ravi. Il évoqua le désir, cette possibilité toujours ouverte qu'une inconnue le bouleverse, lui lâche des papillons dans l'estomac, réveille l'émotion, la cuisante tentation de s'approcher plus près.
Jusqu'à ses lèvres. Jusqu'à son sexe.
- Personne n'est à l'abri. Surtout d'un coup de coeur...
La prophétie me sembla sage, conforme à la vie telle qu'elle est.
J'acquiesçai sans réserve.
Les heures défilent et Alister se désole ne pas m'avoir connue plus tôt. Nous aurions pu parler d'une foule de sujets, paresser à la plage et plonger ensemble.
J'aurais pu l'éclairer sur le quotidien aux Philippines, mon expatriation, les étranges signes qui parsèment ma route, ma vision de l'existence et les bizarres articulations de la mienne.
Nous aurions pu mais voilà : Alister quitte l'île au petit matin.
Encore une rencontre à peine éclose que déjà tuée dans l'oeuf.
Cette répétition m'apparaît frustrante, lassante, épuisante. Tous ces hommes croisés, leurs espoirs, leurs croyances, leurs histoires, leurs confidences, tous ces bouts d'eux qu'ils me laissent en s'éclipsant me donnent le tournis.
Me peinent, même.
Pénible impression d'une richesse qui, bien qu'étalée, me demeure inaccessible.
D'un mets délicieux duquel je ne goûte qu'une bouchée.
D'un parfum entêtant, à peine humé mais trop vite évanoui.
L'impression, aussi, d'être la dépositaire de bribes d'hommes bruissant au fond de moi tels des murmures. Chacun unique, doté de ses inflexions propres.
Unique mais confondu à un grand choeur, la chorale de mes amants, de mes amis, de mes absents.
Moi aussi je regrette qu'Alister plie bagages. J'aurais volontiers savouré du temps en sa compagnie. Journées de concorde, désintéressées puisqu'il n'est pas libre mais tenu par un contrat qui m'exclut.
Aussi suis-je effarée lorsque, sur le chemin nous reconduisant chacun chez nous, Alister stoppe net.
- Je dois t'avouer quelque chose...
- Oh. Pas grave, j'espère ?
- Si. Je... Tu... Oh, et puis zut ! Tu me plais beaucoup. Beaucoup trop.
Le sens a beau être limpide, j'ai du mal à en croire mes oreilles.
Rien, lors de cette soirée, ne m'a laissé présager que. Ou si, peut-être.
Une lueur plusieurs fois allumée dans les prunelles d'Alister. Sa voix altérée à mesure des heures. Ses approbations tandis que nous évoquions l'abandon, le plaisir et leurs parts d'incommunicable. Les mots qui gâchent les déduits, les comptes-rendus qui ternissent les étreintes.
Point par point, Alister me confortait dans mes opinions. Les complétait, même, comme s'il avait habité mon cerveau. Connivence, complicité... Cette proximité était aussi troublante qu'un baiser désiré mais gardé pour soi, retenu ou plus justement occulté.
Sachant qu'Alister avait une femme dans sa vie et un contrat de fidélité, j'avais décidé de ne rien remarquer.
M'étais persuadée qu'il n'y avait rien à remarquer.
Stupéfaite, je ne pus bredouiller que :
- Par-don ?
- J'ai craqué, voilà. Oh, je me doute que... J'ai bien conscience de... Mais c'est plus fort que moi. J'aime ce que tu penses, ce que je devine et ce que je vois. Ta robe et tes mains. Tes épaules et le sable sur tes pieds et la...
- Mais, Alister...
- Quoi ? Les papillons dans l'estomac, c'est maintenant. Quand je te regarde.
Qu'objecter à ça ?
Le silence.
- J'ai une proposition à te soumettre, poursuivit-il. Ne la rejette pas d'emblée... Écoute-moi, s'il te plaît.
- D'accord. Je t'écoute.
Alister me proposa de l'accompagner à son hôtel. Où il m'offrirait, jusqu'à l'orgasme, un des plus délicieux cunnilingus de ma vie.
Notre rapport s'arrêterait là. Aux embrassades, aux caresses, à sa langue au creux de mon sexe.
En échange je ne ferais rien. N'aurais rien le droit de faire. Juste celui de profiter, de m'enivrer et de lui faire cadeau de ma jouissance.
Ensuite je quitterais la chambre. Rentrerais chez moi pour le laisser seul.
- Mais... C'est horriblement frustrant ! m'écriai-je.
- Pourquoi ?
- Parce que dans recevoir sans donner, il manque quelque chose... L'essentiel. Le vrai partage, peut-être.
Mais quand Alister me pressa contre sa poitrine, je sentis, fou sous ma paume, son coeur battre à l'unisson de mon sang.
Photos : Christer Stromholm,
Paul Outerbridge et Man Ray, La Prière.
Oh, Sophie,
merci, merci ! Que de gentils mots ! You've made my day, comme disent les Angais. Vraiment touchée par votre message qui me donne envie de partager encore des bouts de vie d'ici.
Et avec tout ça, je ne vous ai même pas souhaité la bienvenue.
A bientôt j'espère !
Frustrant également de ne pas savoir la suite...
Mmmh... Qu'en penses-tu ? Have a guess ! :)
I can guess all right, but did it stop where he said it would? That's the question!
Nous avons renégocié le contrat, parce qu'en l'état, il était inacceptable (et surtout intenable). Et ce fut une belle nuit, (presque) sans débordements.
Fixer un contrat n'est finalement rien. C'est le respecter scrupuleusement qui est le plus difficile (voire intenable). Ce qu fait deux "intenable" dans ma réponse, mais Tantale n'est décidément pas son/mon plus fidèle ami ! Tiens, ça me rappelle ce que disait Oscar Wilde à propos de la tentation : le meilleur moyen d'y résister, c'est encore d'y succomber. :)
Où l'on ré-aborde la question de la fidélité.
Il semble qu'Alister soit de ceux qui cherchent le compromis (sans jeu de mot, justement, sur ce dernier terme). Céder à l'envie, mais y poser une limite qui permettrait un certain arrangement avec sa conscience, ou avec un niveau de culpabilité supportable. Mouais, faut voir.
Il y aurait dans ce cas une échelle de pratiques en deça desquelles "jusque là, tout va bien", et au-delà : stop, là je suis infidèle. Sa frontière serait la pénétration. Du sexe, l'ultime, puisque langue et doigts (quoique l'histoire ne le dit pas) peuvent pénétrer aussi. Toucher, caresser, embrasser, lécher, jusqu'à faire jouir, deviennent acceptables. Et à condition de ne pas être touché à son tour. Alors là, très fort !
On ne sait pas si la part renégocié de votre contrat a concerné ce point là (dans ton com' à Ordalie, une nuit "presque" sans débordements), mais dans l'intention première, il s'agit bien pour lui, de quelque façon que ce soit, de ne pas jouir. (Du moins pas en ta présence). S'empêcher à ce point est-elle l'ultime et glorieuse frustration à s'imposer pour s'absoudre avant la faute ?
Cet homme est doué d'une volonté peu commune. Dont il aura peut-être doublement besoin le lendemain, quand il lui faudra oublier le goût qu'il porte sur ses lèvres, en embrassant celles de sa femme à la descente de l'avion.
Cher Slev,
très juste... Plusieurs précisions, idées au fil de tes mots.
Oui, tu as bien supposé : la pénétration au-delà de la limite concernait uniquement le sexe. D'ailleurs, quand j'ai fait remarquer à Alister que doigts et langues pénétraient aussi, il a répondu : je n'y avais pas pensé... Comme si la seule pénétration qui compte (la seule véritablement sexuelle ?), c'est son sexe dans le mien. Spécieux, mais il le voyait vraiment ainsi. Ce qui lui permettait, très certainement, d'alléger une future culpabilité. Comme tu dis : un arrangement avec sa conscience (et sucer, c'est tromper ? :) )
Merci pour l'ouverture sur la place de sa jouissance. "Ne pas jouir, c'est ne pas tromper complètement". Pas pensé du tout ! Pas sûre néanmoins que le bénéfice en soit la frustration, même si c'est tout à fait possible (l'esprit est bien tordu, parfois). Peut-être davantage parce que cet abandon-là appartient, pense-t-il, à la compagne.
Mais cette part fut bel et bien atteinte et dépassée...
Amusant comme certaines personnes (dont Alister ?) et moi envisageons les choses de façon opposée : si mon homme a une aventure sexuelle, mais qu'il en profite ! Qu'il la vive pleinement, qu'il en jouisse ! Rien de plus médiocre qu'un "écart" raté, tristounet au fond. Quitte à faire les choses, autant les faire dans l'éclat, le plaisir, la satisfaction.
Mon ami Ethan affirmait : "When you do something, do it properly." (quand tu fais qqch, fais-le bien)
Ca vaut également pour le sexe...
En effet, la renégociation a porté sur mon rôle : impossible pour moi de rester passive, de m'exclure du partage sexuel. Ou il faudrait m'attacher, mais c'est une autre histoire !
Alister a accepté (sans trop de difficultés) et en a joui (aux deux sens du terme).
Non, le débordement a bien porté sur la part a priori non négociable du contrat, cette fameuse pénétration à laquelle il n'a pu résister. Et c'est moi qui, au bout de quelques secondes, l'ait stoppé. Il devait être écrit qq part que je devais forcer cet homme à respecter sa parole ! :) Ce dont il m'a remercié. Voilà. Un égarement, tout au plus.
Heureusement pour lui, il lui restait qqs jours avant de rentrer. Aucune idée de comment il vit maintenant cet écart, s'il en a parlé à sa compagne. Nous ne sommes pas restés en contact. Ce que je regrette, mais qu'il ne le souhaite pas est tout à fait compréhensible.
S'il m'avait sollicitée à ce propos, je lui aurais conseillé de se taire, d'oublier, d'aller de l'avant. De ranger ce souvenir dans une boîte, de mettre son mouchoir par dessus et de continuer à vivre sans rien changer. Nous sommes humains, donc poreux au désir et faillibles.
Comme Alister le disait lui-même : personne n'est à l'abri, surtout d'un coup de coeur.
Tu confirmes donc bien le "tableau" que l'on a pu finalement se représenter. Jusqu'à ce renversement –et quel renversement !- in extremis du rôle de gardien de la valeur Fidélité. Car toute volonté soudain annihilée, voilà que du coup de cœur, il allait passer au coup de rein. Sans toi, notre héros allait tromper sa compagne. Quel magnifique oxymore ! Saura-t-elle jamais combien tu lui fus fidèle ?
Alister, mon frère, je crois que tu as posé d'emblé le mauvais contrat. La question n'est pas de planter ou non ton sexe dans celui d'une autre femme, mais de savoir comment tu supporteras l'empreinte de cette peau sur la tienne. S'il y a un contrat (quel horrible terme ici), il n'est à passer qu'avec soi-même. Dans le système de valeur qui nous a éduqué, être fidèle signifie ne pas toucher une autre femme que la sienne, c'est-à-dire que seuls elle et toi êtes autorisés à vous donnez du plaisir. Tu as caressé, embrassé, léché, quel plaisir, n'est-ce pas ! C'était donc déjà foutu ; puis fait jouir et joui à ton tour … ouf ! parce que tant qu'à y être … ; et donc peu importe ce que tu as pénétré et comment. Je vais même te dire –mais c'est tout à fait personnel-, abouché au volcan rose de ses cuisses, et, langue enfouie, sentir le foudroiement venir, l'arc de son ventre se tendre, agripper comme jamais le globe de son cul et boire, boire le déchaînement, boire l'eau-lave, étouffer presque, brûler certainement, tempes battantes, est un partage autrement plus intime, marquant, qu'un sexe aveuglé de latex si puissamment fiché soit-il.
Pour un couple dont le postulat est l'exclusivité, il n'y a pas 36 façons d'être fidèle.
Je crois en revanche, que s'il y a infidélité, il y a maintes façons de ne pas perdre son couple. Ou plutôt autant de façons que de couples. Et là, oui, il y a une échelle de pratiques, de vécus, de décisions, qui peuvent faire toute la différence. Depuis "C'était un écart, j'oublie, je ne dis rien", à "Restons libres et continuons de nous aimer", savoir se placer sur cette échelle (qui devient aussi de "valeurs"), est à mon sens le véritable enjeu. Qui ne va pas sans risque, d'autant que les règles peuvent changer en cours de route. (La symbiose permanente est un idéal proche du froid absolu).
Certain(e)s ne prendront aucun risque, même pas un cuni léger ou une petite pipe. Ceux (celles) là savent déjà ou ne préfèrent pas savoir. D'autres cèderont, au moins une fois, justement, il faut bien qu'il y en ait une pour savoir. Quid d'Alister ? Nous ne saurons jamais. D'autres encore vont aller plus loin, parfois beaucoup plus loin. Jusqu'à se connaitre au point d'être capable de séparer harmonieusement leur être sexuel de leur être amoureux. C'est à dire à la fois être entièrement dans la jouissance d'un moment et dans le bonheur d'une vie. Survivre à de telles altitudes requière une intégrité morale extra ordinaire.
Au moins autant que ceux et celles qui auront choisi de se suffire à eux-mêmes dans la première manière.
Pas facile de faire court sur le sujet. Et encore, nous n'en sommes toujours qu'à l'introduction.
Et comme dirait Alister, tant qu'on ne conclue pas …
Fidèlement à toi,
Slev
Très cher Slev,
ton commentaire nourri appelle une longue réponse.
Pour l'instant, je le publie tel quel, mais y reviens très vite (sûrement dès ce soir après la séance d'hydro et le cours à mon étudiant philippin).
Je t'embrasse. Fidèlement.
Je vais décidément avoir beaucoup de mal à lire votre blog (du moins sans être fortement ralenti dans ma progression par mes interventions).
J'ai cliqué sur ce post par hard (fortement influencé par le litre, admettons-le).
D’autre l’ont dit avant moi, votre prose est un régal, tant par la perfection du Français que par le rythme et le contenu du récit. Comme je me prends au jeu je clique également les liens, je ne crois pas forcément aux signe mais je dirais, en paraphrasant surement quelqu’un « que la chance ne sourit qu’aux esprits qui y sont préparés », votre chance est sans doute dans la qualité de vos rencontres.
Votre vie semble fascinante et cela renforce l’envie de marcher dans vos pas et de vivre par procuration ces expériences hors du commun.
J’espère que le cunni était à la hauteur de l’harmonie qui a bercée votre long change. Et dans le fond la réalité ne m’intéresse pas, votre récit, sans un mot de plus ou de moins se suffit à provoquer l’émoi qu’on est en droit d’attendre d’une œuvre qu’on appelle d’art.
Bonne soirée
Xu
Oh, il n'y a pas de vitesse standard ! Et c'est très plaisant pour moi d'avoir d'autres retours sur des billets plus anciens, j'ai l'impression qu'ils continuent à vivre.
Merci pour tous ces compliments, ils me donnent envie de poursuivre ce blog longtemps resté en friche (et les textes sur lesquels je travaille en parallèle, non publiés ici). Les gens qui écrivent souffrent bien trop souvent de la maladie du doute qui les paralysent !
Je ne pense pas que ma vie soit si fascinante, en fait. Quand je me retourne, je vois bien que j'ai un drôle de parcours, une vie parsemée de rencontres, de voyages - d'errances parfois - à laquelle personne ne m'avait destinée - et que nombre de personnes auraient souhaité me décourager d'avoir, d'alleurs.
L'addition de ces années donne un tout assez euh, atypique (?) mais au quotidien, c'est une autre histoire : y a la routine, la répétition, l'enlisement même, ponctués certes de brusques accélérations. Un quotidien en somme banal, même si ma banalité n'est pas celle d'une vie européenne.
Le cunni était excellent, merci. :) Peut-être pas le meilleur du monde, mais fort délectable. Il y avait une évidence des corps avec Alister, évidence qui n'est pas toujours au rendez-vous. Sans doute est-ce l'inverse le plus fréquent...
Sinon, j'aime beaucoup le lapsus "hard" pour "hasard". :)
Je n'avais pas relevé le lapsus, en effet c'est plutot chargé de sens. Ma langue a fourchée, ce qui serait plutot interressant pour un cunni.
Xu
Oui, voilà un lapsus fort alléchant ! :)
vous me l'otez de la bouche
Il m'arrive d'être assez douée pour le vol ! :)
Sinon, tutoyons-nous, veux-tu ?
pour le tutoiement, merci de cette marque d'amitie
tu es tres douee pour le vol ou le viol ? un autre labsus lingue (et oui encore la langue)
Je ne viole que les âmes consentantes. C'est dire si mon pouvoir de nuisance est grand !
juste un mot pour vous dire que vos textes sont parmis les plus sensuels et les mieux écrits que j'ai pu lire sur la blogosphère. Je vous suis dans ce lointain pays avec délectation, j'imagine les odeurs, les couleurs. Alors merci pour ce partage.