Le blog de Chut !
Mi-décembre, Mingus a quitté la maison.
Trop de tensions, de luttes, d'incompréhensions, d'alcool... Le jour des funérailles de ma grand-mère, un sac pendu à chaque bras, j'ai couru sur la route pour le fuir. Bertille, partie en toute hâte de chez elle, est venue me chercher.
Dans le multicab, nous n'avons rien dit. Sûrement parce que, raide comme une momie, j'étais incapable d'ouvrir la bouche. Sûrement parce qu'il n'y avait plus rien à dire.
Une fois sur sa terrasse, j'ai conclu :
- Je ne veux plus, je ne peux plus vivre comme ça.
Mon amie a acquiescé. Elle avait beau apprécier Mingus, son intelligence, son entrain, son exubérance, elle savait combien vivre à ses côtés était épuisant. Combien l'addiction d'un partenaire, même aimé, vous frustre, vous ronge, vous révolte. Combien, entre espoir de le voir s'arrêter et déception de le voir recommencer, elle vous vide et vous étouffe.
Vivre avec un homme dépendant (de l'alcool, des médicaments, de la drogue, peu importe), c'est un infernal ménage à trois dont la femme légitime sort rarement vainqueur.
Le lendemain j'ai pris mon sac, mon courage à bras le corps et le chemin de la villa. Non pour m'y réinstaller mais pour préparer un ballot d'affaires. Mingus, dessoûlé, se tenait immobile sur la terrasse. Son maintien était crispé, son teint de craie, son regard incertain. Désolé, sans doute.
Il a tenté de me parler. J'étais fatiguée des mots qui ne mènent nulle part, des promesses cent fois répétées et jamais tenues, si fatiguée que je n'ai même pas répondu. Hargneuse boule de chagrin, je traversais les pièces au galop militaire. Jetais dans mon sac, pêle-mêle, au hasard, des robes, des flacons, des tee-shirts et des câbles d'ordinateur.
Il a tenté de m'enlacer. J'ai reculé en hurlant :
- Stay away ! Don't touch me !
Son visage s'est brutalement décomposé.
Il a compris. Il a pleuré. Lui si grand se tenait voûté dans mes pas, recroquevillé comme un gosse, paumes jointes sur le ventre en une inutile supplique.
Il était trop tard. Quelque chose s'était cassé sans possible retour ni espoir de réparation. Les restes de ma confiance déjà malmenée. Mes sentiments qui, de désappointement en dispute, s'étaient effilochés. Le respect qu'il n'avait pas su me témoigner surtout en un jour si particulier.
La semaine suivante je lui écrirais qu'il avait eu le droit à toutes les erreurs, sauf à celle-là. Parce que celle-là me condamnait pour longtemps, toujours peut-être, à me souvenir des obsèques de ma mamie comme d'une violence. Violence de ses mots ricochant sur ma peine, violence de ses cris me poursuivant sur la route.
Mes oncles m'avaient privée de la cérémonie, Mingus du recueillement. Ni hommage ni célébration, juste une fuite honteuse, infâmante, à l'aveugle dans le noir.
C'était décidé. Notre histoire s'arrêtait là. Sur une île des Philippines que Mingus n'aimait pas et n'habitait que pour moi. Dans une villa choisie ensemble un mois plus tôt, tout au bonheur et à l'excitation d'avoir enfin trouvé un vrai chez nous. Deux chambres, un grand salon, une cuisine équipée, une terrasse ombragée de rideaux que j'avais cousus. Du beau, du neuf sertis dans un jardin tropical, avec piscine partagée entre tous les résidents. Un luxe que jamais encore nous n'avions connu et dont nous aurions à peine osé rêver.
Et malgré moi, un hasard, un signe, un de plus, qui s'imposait : j'avais rencontré Mingus à la date anniversaire de la mort de la mère ; je le quittais lors des funérailles de ma grand-mère. Troublantes coïncidences auxquelles je ne pouvais assigner un sens - s'il en est un. Étrange histoire enclose entre deux décès et ne survivant à aucun.
Bien qu'à contrecoeur, Mingus avait respecté mon souhait : à mon retour, la maison était vide. Vide mais sale, son sol maculé, ses poubelles pleines, son odeur putride. Sur le carrelage, une coquille d'oeuf éclatée remplie de fourmis. Partout, de la vaisselle, des vêtements, des bouts d'objets désassemblés.
Je m'assis au milieu du chaos. Désespérée mais encore plus furieuse contre cet homme qui laissait un tel bordel dans son sillage. J'avais d'autres batailles à mener que celles du balai, d'autres épreuves à affronter, d'autres chagrins desquels me consoler.
Oui, lui aussi était dévasté. Oui, il avait dû errer pendant mon absence tel un fantôme en rassemblant une à une ses affaires, dérisoires bribes d'histoire éclatée sous ses doigts.
Tout cela, je pouvais le comprendre. L'accepter, non. Parce qu'une fois encore, c'est sur mes épaules que retombait l'obligation de ranger, trier, nettoyer. De mettre de l'ordre, au propre comme au figuré.
Envoyant valser une rangée de bouteilles, je l'invectivais à travers le salon :
- Ne pouvais-tu, juste une fois, me protéger ?
Ce criant chambard sonnait en raccourci beuglant de vérité : debout dans un champ de ruines, charge me revenait de déblayer la merde, de démêler la pelote pour retrouver le fil égaré du sens. Sens de ce que je vivais, mais aussi direction vers laquelle tendre, à laquelle aspirer comme une large goulée d'air, un bol de renouveau pour me régénérer moi, mes choix, ma route.
Puisque j'avais eu la force de dire non, j'aurais celle de continuer.
Alors quand tout s'écroule, retourner à l'essentiel.
Aux amis qui écoutent sans jugement ni reproches. À leurs visages, leurs yeux, leurs mots qui reflètent l'amour et la tendresse malgré la distance.
À cet îlot familial, mon demi-frère qui pour Noël dernier me rejoignit en Thaïlande. Fragile et fort, sans certitudes à me souffleter.
Ensemble prendre le temps. Évoquer nos chemins torses, le manque de notre père aussi tyrannique qu'absent, nos leçons-réflexions de vie, notre bonheur d'exister malgré tout et même en vain, nos solutions fabriquées, bout de ficelle-selle de cheval.
Tenir debout quand les fondations ont fait défaut, pas simple, frérot. En rire et parfois en pleurer, mais ensemble, et haut les coeurs.
Aux besoins physiques. La faim qui grandit dans le ventre et nous meut de la couenne aux tendons. Vide à remplir pour enfin s'avouer rassasié. Le sommeil. Dormir, longtemps, encrepetonnée de rêves. Oublier les mauvais pour ne garder que les bons.
Faire fonctionner le corps. Porter des caisses, des bouteilles de plongée. Gauche, droite, avec la peau qui de bleus se marque, les muscles qui tirent, les épaules qui s'endolorissent. Se lever au matin courbatue. Puis à midi, courbatue encore, mais reconnaissante de ce corps si vivant.
Au désir. La plongée d'abord. S'enfoncer portée par les couches d'eau successives, ne plus lutter mais faire corps d'une âme liquide.
Le sexe, pourquoi pas. Se coucher rompue et se lever ogresse. Contempler la poitrine nue d'un homme et, sans crier gare au détour du chagrin, le désirer violemment. Baiser peut-être, sans lui demander son nom. Peu importe, puisque demain il sera parti.
À la futilité. S'acheter des oreillers de plumes légères comme des baisers pour dissiper les cauchemars. Des lampes, des bougies pour illuminer la nuit, phares entêtés dans la tempête. Lentement se choisir des chaussures comme on s'élirait une âme. Jamais portée, neuve et candide, toute crissante d'un étincelant vernis blanc.
Surtout, sur tout, museler l'esprit obstinément en marche. La petite voix intérieure qui raille et empoisonne. L'intelligence qui prévoit, décompte, analyse, anticipe. Foin de demain, c'est ma pitance d'aujourd'hui que je réclame.
Se surprendre en agissant différemment de l'habitude, sortir de l'ornière de la routine et renouer avec l'envie.
L'en-vie.
Proposer ce qui paraît impossible et en retour recevoir un oui, une promesse de partage apaisant la tourmente. S'en réjouir comme d'un cadeau tombé du ciel ou décroché par audace.
Ainsi, il y a trois mois, avais-je réservé un billet aller-retour pour l'Indonésie. Voyage de plongées entre Bali, Komodo et Florès. Mais fin décembre, le désir de tailler la route en solitaire m'avait quittée.
Un matin, je chancelai grandie d'une certitude : cette aventure de mers, je désirais la vivre avec une seule personne de cette terre, le Samouraï au visage d'ange rencontré dans un paradis malais.
Peut-être parce qu'en ce pays il a ses racines. Sûrement parce qu'en dépit du temps qui passe, il est toujours là. Présent et drôle, curieux et attentif, ami-amant dont la lointaine présence ne cesse de m'envelopper.
J'ai hésité, très peu. Respiré, très fort. Pensé, très vite, qu'il était temps d'ôter les paravents. D'ouvrir les écoutilles. D'accepter, comme me l'avait suggéré mon demi-frère, d'être vulnérable. De ne plus m'abriter derrière mes peurs, me retrancher derrière mes craintes brandies en autant d'excuses.
Rien, hormis moi-même, ne justifiait une telle frustration.
Aussi avons-nous rendez-vous un petit matin de janvier à Jakarta.
Sauf vent très contraire, j'y serai.
Mon samouraï aussi.
Depuis son départ, Mingus m'écrit tous les mercredis.
Je ne réponds pas.
Message personnel à toi, O&C :
je sais que tu vis, as vécu des moments similaires avec ton compagnon. Si jamais tu souhaites en parler, mon mail t'est ouvert. En toute amitié et, bien sûr, sans jugement aucun.
Photos : Robert Laugier, David Salle, Bill Eppridge.
Toile de Gustav Klimt.
J'en suis persuadée. Et honnêtement, après une mi-décembre très dure, je vais plutôt bien. Serait-ce la distance géographique qui permet aussi de prendre du recul ? Ou, concernant Mingus, l'impression de soulagement qui s'est manifestement assez tôt après la rupture ? J'ai enfin mon lieu à moi, une certaine tranquillité (ou une tranquillité certaine). Le calme est une denrée bien trop sous-évaluée !
Cette qualité qu'a ton écriture d'ordonner le chaos, de tisser finement le patchwork de tes déchirures, cette profondeur immédiate dans le blanc de tes interlignes ; "Lentement se choisir des chaussures comme on s'élirait une âme", voilà la plus empreinte que le sable retiendra quand le Samouraï et toi sortirez de l'eau.
Et ici encore, je serai là pour raconter.
Merci Slev. Comme toujours, tu as choisi dans mon texte la phrase qui me parle le plus... Je le savais déjà avant de te lire.
En effet, un billet qui "résonne" en moi, étrangement, même si à un autre niveau, peut-être.
Il faut du courage pour accepter la vérité en face. Il faut du courage pour rester et croire en l'autre, aussi. Mais quand la confiance n'est plus là... il faut du courage pour partir, défaire ce qu'on s'est appliqué à construire.
Je ne sais pas encore si j'arriverai à trouver le calme, un jour...
Chre Ombre,
même si les addictions diffèrent, leurs mécanismes sont comparables et aboutissent souvent, hélas, au même(s) résultat(s) : un travail de sape du couple et du partenaire qui s'épuise mais tente, malgré tout, de faire vivre la relation. Oui, il faut beaucoup de courage pour rester et croire en l'autre.
J'espère sincèrement qu'un jour tu trouveras ce calme. Avec lui ou seule, selon tes choix, tes désirs, l'évolution de la situation. Je peux (presque) te garantir que seule, cette paix se (re)trouve, même si elle prend le temps - inévitable - de la reconstruction après le deuil.
Amitiés !
Chère Ombre que je ne connais pas, bien évidemment que vous le trouverez. Mais ce n'est pas au milieu du gué qu'on hurle depuis la berge que tout va bien à l'autre qui n'a plus pied.
Courage (je suis certain que vous n'en manquez pas)... Et dans queques années, tout ça semblera dérisoire, je vous le souhaite. Il arrive même qu'on se demande bien pourquoi on s'est mis dans un tel état pour ça...
Cher Stan,
je vous invite à visiter le blog d'Ombre pour découvrir son univers. Il mérite plus que largement le coup d'oeil et le détour !
Vous imaginez bien que j'y suis déjà passé, hein. Avec intérêt.
Je m'en doutais un peu... Puis je me suis dit : sait-on jamais ? Un mauvais point pour moi : j'ai sous-estimé un instant votre curiosité.
Chère Chut!
Voilà quelques jours que je parcours votre blog, après avoir vu un lien sur le blog de Stan, et, tant par la qualité d'écriture que par le contenu, aucun des textes que j'ai lu ne me laisse indifférente. Tout particulièrement, celui ci. Je me suis reconnue dans l'horrible réalité d'aimer, et d'aimer profondément, quelqu'un pour qui, même s'il promet monts et merveilles -à commencer par le fait de s'arrêter, l'odieuse promesse jamais tenue, mais ils savent être persuasifs, et puis on a tellement envie d'y croire! on a tellement envie que ça s'arrête, parce qu'ils sont tellement adorables quand ils ne se laissent plus bouffer par leur addiction! - fera toujours passer la drogue, (ou l'alcool, ou le jeu...) avant vous. Oui, ça a dû être terrible de partir, et vous avez eu un immense courage, mais vous en aviez déjà en persistant à rester! Oui, il faut abandonner ce grand amour parce que dans ces conditions, il ne peut que vous conduire à la destruction. Moi, les données étaient un peu différentes, puisqu'il ne s'agissait pas d'un amant, mais de mon père, mort d'une overdose il y a cinq ans. Sauf que je l'avais perdu depuis bien des années. Et ça n'a pas été faute de croire que tout allait s'arranger, de croire, toute mon enfance et mon adolescence, que par amour pour moi il arrêterait de se détruire. J'avais tort.
Chère Constance,
tout d'abord, bienvenue ! J'espère que ce blog continuera à vous plaire au fil du temps (clin d'oeil à M. Stan).
Un grand merci pour votre témoignage. Musique et mots étant pour moi inextricalement mêlés, en vous lisant, la chanson d'Ayo "How many times" s'est imposée dans ma tête. Peut-être la connaissez-vous (?). Puis une réflexion que je ne m'étais jamais vraiment formulée ainsi, sur la coexistence de l'addiction et de l'amour.
Comme vous le dites, aimer un "accro" est se condamner à une lente destruction, une souffrance qui remet en question, dans notre esprit, l'amour que cet autre nous porte : s'il m'aime vraiment, comment, pourquoi peut-il me faire subir ça ? Qu'il replonge dans cette addition ou la nourrisse, c'est nier la douleur qu'elle me cause - à moi en tant que personne, mais aussi à notre couple (qu'il s'agisse d'un compagnon ou d'un duo père/fille). C'est donc ne pas m'aimer m'assez ou ne pas m'aimer tout court.
Pourtant, ces deux réalités (l'addiction, l'amour vrai) peuvent exister ensemble - ou plutôt côte à côte. Ce qui ne rend la relation ni plus facile, ni plus simple, ni vraiment plus... vivable. Malgré tout, la distinction me semble importante, en ce qu'elle peut ôter à la victime sa part de culpabilité (in)consciente. Subir l'addiction de l'autre, c'est souvent se confronter à ce que l'on ressent comme un échec dû à nos propres défaillances : si l'autre ne nous aime pas au point de stopper, peut-être est-ce, au fond, de notre faute. Peut-être ne savons-nous pas nous y prendre avec lui. Peut-être, surtout, ne méritons-nous pas d'être aimé(e).
Fausse interprétation, bien sûr, mais difficile à intégrer.
J'ignore si ces mots font sens pour vous : la façon de percevoir une situation est avant tout personnelle. J'espère surtout que l'enfant et l'adolescente blessée ont depuis trouvé la paix. Quelles que soient les circonstances, l'histoire plus ou moins complexe qui nous lie à nos parents, la perte de l'un d'eux est une épreuve terrible.
Avec toute mon amitié.
Chère Etrangère dans la glace,
beaucoup à dire sur votre message.
Tout d'abord, ne vous excusez pas. Il n'y a aucun délai de réponse, ni d'ailleurs de réponse obligée. Un blog, c'est un lieu virtuel façon auberge espagnole : on entre, on découvre, on sort parfois sans revenir. Et pour avoir consacré (dépensé serait en fait plus juste dans mon cas) qqs années de ma vie à une matière très proche de la vôtre, je sais à quel point c'est prenant !
Ne vous excusez pas non plus, de vous "épancher". L'échange, le partage est ce que j'aimerais être au coeur de ce lieu. Si un article fait sens pour un lecteur, tout le plaisir, l'intérêt est d'aller au-delà du billet. Les comms le permettent, profitons-en !
J'en arrive au point central de votre message : cette difficulté - impossibilité même - à accepter l'amour de l'autre. Ou, peut-être plus justement, à l'intégrer. Comme vous le dites, la cause en est la vision que nous avons de notre propre personne. Vision, perception, image déformée par le regard porté sur nous par un parent (ou les deux), son (leur) incapacité à nous témoigner leur amour, son (leur) absence, critiques, éducation - elle-même tributaire de l'éducation qu'ils ont reçue, eux.
J'en ai souffert aussi, très longtemps. Pour les histoires sans lendemain, les relations courtes, aucun problème. Le vrai problème (la vraie douleur, la vraie peur) surgissait fatalement quand la relation s'installait ou pire, quand je tombais amoureuse. C'est point par point ce que vous décrivez : la trouille sans fond, incontrôlable, que l'autre ne me rejette, ne prenne la fuite s'il savait... et même s'il sait. J'ai appelé ça "le complexe de l'imposteur". Je ne crois pas, honnêtement, en être tout à fait libérée, mais je vais mieux. Beaucoup mieux.
Ce qui m'a aidée à presque lui faire la peau :
- l'écoute d'un professionnel, plusieurs années durant, à quoi j'ajouterais les amis (même si vous aimant, ils sont forcément de parti-pris :) ) ;
- un travail en profondeur (avec ledit pro et seule) sur les causes de cette angoisse (les relations catastrophiques avec mon père, notamment... je suis persuadée qu'elles sont, surtout pour une femme, au centre de cette problématique) ;
- le travail pour réussir professionnellement (moyen de restaurer sa confiance en ses capacités, ne serait-ce que sur le plan intellectuel) ;
- le voyage seule, en sac à dos (car je ne pouvais alors compter que sur moi) ;
- la plongée, l'écriture, le sexe pour me faire du bien...
La liste n'est pas exhaustive, chacun fabrique sa recette. Ce qui est sûr est que l'ensemble a contribué à une restauration de mon image à mes propres yeux. Cela prend du temps, c'est souvent un travail de fourmi avec ses avancées et ses reculs, mais on y arrive !
Vous avez la chance d'avoir un compagnon aimant et sincère. Et lui a la chance de vous avoir, toute vulnérable que vous puissiez être... Mais avouer cette fragilité-là est paradoxalement une grande force.
Tout le meilleur pour vous.
PS/ J'ai passé des années à regarder Derrick en travaillant... Aucune honte à ça ! Sinon, il y a également eu la période Trois drôles de dames en mangeant du saucisson. Je ne la recommande pas, j'ai pris 4 kilos !
Quelle désolation! Et l'esprit qu'on est incapable de mettre au repos, qui ronge et vrille et essaie d'anéantir toute force en nous.
Heureusement que tu as trouvé une échappatoire! Puisse-t-elle d'apporter un peu d'apaisement...