Le blog de Chut !

Tendresse particulièrePlus d'un an que nous nous sommes croisés et jamais revus. Rencontre de hasard dans un coin de paradis entre mer, ciel et sable. Une évidence dont j'ai parlé ici et , vidée de toute timidité comme de tout enjeu. Une trêve enchantée dans le périple qui m'emmena aux lisières de moi-même, longeant mes à-pics, plongeant dans mes torrents, me reposant sur les grèves de ma mémoire.

Plus d'un an après, je me souviens encore de ses yeux pétillants, de l'immense sourire qui éclairait son visage, de sa chevelure de jais bourrelée d'épis où j'aimais plonger les mains.

Amant samouraï et pirate, le temps d'une nuit.

Je me souviens parfaitement de la terrasse où, assis sur un siège dur, il travaillait. Puis, une fois la terrasse traversée, de sa chambre, exiguë et moins sommaire que mon bungalow. Du grand lit entouré d'une moustiquaire sous laquelle nous roulâmes enlacés. De ma soudaine hésitation, parce que je le supposais bien plus jeune que moi.

Poitrine contre son torse, bouche à son oreille, j'eus, tel un éternuement, un accès de gêne. Il s'en moqua en défaisant l'agrafe de mon maillot de bain.

- Hé, je suis plus âgé que tu ne le crois...

En effet, seule une petite poignée d'années nous séparaient. Je pus à peine le croire tant il me semblait lisse, élastique, neuf, exempt de rides, de plis et d'écorchures.

 

Je me souviens de son corps nu dressé devant le mien. De sa peau luisante, de son torse imberbe, de ses yeux d'amandes amères, de sa bouche charnue ouverte sur ses dents.

Au plafond le ventilateur brassait poussivement un air lourd. Essoufflés, en sueur, cheveux collés aux épaules, nous nous regardions. Il allait pour la première fois entrer en moi et je souhaitais fixer cette seconde fugitive après laquelle, quoi qu'il advienne, rien, entre nous, ne serait plus tout à fait pareil.

Malgré les embrassades et les caresses, nous étions encore étrangers l'un à l'autre. C'était son sexe dans le mien qui totalement nous unirait.

 

Je me souviens du repas au crépuscule. De notre envie de bonne nourriture pour que la fête soit complète. Des plats que nous picorâmes à même les assiettes et de ses gestes familiers. Etrange impression que ce dîner n’était pas le premier mais le suivant d’une longue série. Qu’avec cet homme je partageais déjà une intimité alors que nous nous connaissions à peine.

Je me souviens de ses pieds effleurant mes mollets sous la table, de son bras courant le long de mon dos. Gestes de rien qui avouaient tant. La tendresse comme la nécessité d’être proches, le désir comme les promesses d’une nuit blanche.

En sortant du restaurant, il m'enlaça. Puis, me lâchant, prit ma main. Moi, si prise j'étais, ce fut au dépourvu, poignet tout raide d’étonnement. Je faillis m'écarter de lui, repousser son étreinte, m'en débarrasser comme d'un geste incongru.

- Tu n'es pas obligé, tu sais.
Ces premiers mots qui me vinrent à l'esprit, je les ravalai avec ma salive. Il ne les aurait pas compris, ils l'auraient peut-être blessé. A l'inverse, je me comprenais très bien. Et ce qu'à cette minute je comprenais de moi me déplaisait. Me peinait, même. 

Alors, levant à mes ombres un invisible majeur en forme de doigt d'honneur, je m'accrochai à sa main et la serrai pour murmurer :

- Rentrons.



Visage ange 2Je me souviens lui avoir confessé qu’il me rappelait Feu mon amour. Sans lui préciser, bien sûr, ce que cet homme représentait à l’époque pour moi. Ni qu’il m’avait déchiré le cœur comme du papier à cigarette.

Feu mon amour était un métis indonésien, même si, en lui, l’Asie ne se devinait qu’à peine. Sur le visage de "mon" samouraï ce pays éclatait en héritage de ses ancêtres qui en étaient les fruits.

A le voir, sa filiation n’était néanmoins pas évidente. Elle pouvait aisément se confondre avec la peau blanche du Japon, son nez fin et ses hautes pommettes rondes.

Comme Feu mon amour, d’Indonésie cet homme avait au final si peu : ni vraiment le physique, ni la nationalité, ni la langue. S’il en connaissait quelques mots, ceux-ci étaient juste suffisants pour communiquer au plus simple, trop pauvres pour tenir une conversation.

 

Bien qu’ayant plusieurs fois observé ce phénomène, jamais je ne l’ai compris. Pour quelles raisons les parents issus d’ailleurs n’apprennent-ils pas leur langue maternelle à leur enfant ? Craignent-ils qu’il ne s’intègre pas, ou moins bien, dans le pays d’accueil ? Pourquoi se forcer à parler à la maison un langage mal maîtrisé, lorsqu’un autre, immédiat, dense et riche, est à disposition ?

Cette résistance coule d’elle-même si la langue est synonyme d’oppression, d’acculturation, de résistance à un pouvoir honni. Mais sinon… Pour moi, surtout à l’étranger, ma langue est ma patrie, la marque de mon identité comme l’empreinte de ce qui m’a forgée, ma nourricière et exigeante maîtresse, le sein gorgé de lait contre lequel je me blottis quand tous mes repères se sont enfuis.

Alignés, les mots sont la terre que j’habite, parfois à mon insu, définissant autant ma vision du monde que les méandres de ma psyché. Qu’on m’ôte ma langue et me voilà amputée à la fois d’un sens et de mon histoire.

Alors, pourquoi, en priver ses enfants ? Leur interdire cet accès à eux-mêmes comme à leur passé ?

Mon pirate ne paraissait pas s’en préoccuper davantage que Feu mon amour. Mais moi, mue par un élan aussi inutile que déplacé, j’en souffrais pour eux.

 

Tendresse particulière 2Je me souviens de cette douche que nous prîmes ensemble. En pleine nuit, mêlant les éclats de l'eau à ceux de nos rires. Des trombes glacées qui nous submergèrent, têtes renversées, liquidant dans leurs rigoles les traces de notre étreinte. De sa paume sur mon sein tendu, de ses doigts sur mes hanches.

J'ai oublié, en revanche, les mots chuchotés qui ravivèrent notre désir. Sous les cataractes nos lèvres se scellèrent. Baiser tendre et violent comme une source, le jet d'une cascade heurtant des rocs en contrebas pour serpenter entre les herbes.


J'enserrai sa taille entre mes cuisses. Et, appuyée contre la porte branlante, faillis tomber. Nous en pouffâmes, sortîmes de la salle de bains et nous jetâmes sur le lit.

- Partageons la serviette, proposa-t-il.

J'approuvai sans l'utiliser pour moi. C'était son corps que, de la tête aux pieds, je voulais sécher afin de mieux m'y couler.

- Mais tu es trempée !

J'éclatai d'un hoquet sonore. A réveiller nos voisins qui, à moins d'être sourds, ne dormirent de toute façon pas cette nuit-là.

 

Je me souviens aussi du lendemain. Du réveil qui, nous tirant d'un sommeil paisible, sonna trop tôt car il devait partir. De ce petit-déjeuner que nous prîmes au restaurant de ma guesthouse. Des clins d’œil égrillards que m’adressèrent le serveur et le patron en me voyant accompagnée. De la traversée de la plage, chargés de ses sacs – à lui le gros, à moi le petit -, sous un soleil déjà brûlant. De notre attente sous une pauvre cahute en bois, tournés vers la ligne d’horizon.

Ce paradis jaune et bleu ne se gagnait qu’en chaloupe à moteur. En retard ce matin-là, elle différait d’un peu le départ de mon amant tout en le plaçant dans une situation critique. Un long trajet lui restait avant l’avion qui le déposerait à Bali, où sa cousine se mariait.

Bali… Un lieu enchanteur que, fatiguée, j’avais exploré sans enthousiasme. Une autre île loin de notre enclave malaisienne et si loin de moi qui souhaitais le voir rester. Bien sûr, je me tus. Je savais les règles du voyage comme des nuits sans lendemain, aussi belles fussent-elles. Et d’autant plus belles, peut-être, qu’elles sont justement sans lendemain.

Yeux arrimés à la ligne changeante des vagues, je croyais tout savoir en ne sachant rien. Ainsi que me l'écrivit Ordalie au sujet d’un autre homme, mon samouraï ne devait être qu'une "étoile filante de plus" sur mon parcours.

Aussi fus-je surprise lorsqu’il m'envoya de ses nouvelles. Très vite, puisque de notre paradis je n’avais pas encore été chassée.

 

Visage ange 3Mon retour en France bouleversa la donne. A dix pieds sous terre après avoir tutoyé le ciel, je me fis silencieuse. Invisible. Abonnée absente d’un échange à sens unique.

Mon samouraï s’enquérait de moi. Je l’ignorai. Peut-être parce que les hommes croisés au paradis, lors de jours bénis, ne doivent pas traîner leurs pieds dans la boue.

 

Un jour, en réponse à un de ses ultimes mail, je crachai. Mon désarroi, mes interrogations, ma peine et ma rage. Même pas en forme de bouteille à la mer, puisque je n’espérais aucune retour.

Un an auparavant, Feu mon amour me l’avait bien signifié. Il ne m’aimait pas. De fascinante et admirable j’étais devenue un nid à problèmes, un encombrant ballot qu’il convenait de débarquer sur la route. Sous ses doigts, conjointement à la maladie, la Dominatrice s’était muée en fille perdue, à la recherche de son identité de femme.

Il ne désirait toutefois pas rompre. Notre histoire, nous pouvions la poursuivre si.

Si je regagnais ma légèreté. Si je n’attendais pas grand-chose de lui. Si je ne lui réclamais pas davantage, à commencer par son soutien.

 

Ce fut ma fierté qui se révolta. Bien qu’à terre, je refusai autant ses sentiments au rabais que le sacrifice de ma personne. Tel un animal sauvage se rognant une patte pour s’extraire d’un piège, je le quittai.

La liberté, son champ de bataille et ses ruines plutôt que la mort à petit feu.

La possibilité de me regarder au matin dans la glace, forte de ne transiger ni avec mon attente, ni avec mon désir d’être respectée, voire aimée pour ce que je suis, avec les paroles d’Ether volant à mon secours dans les moments de doute :

- Mieux vaut une grande douleur que mille petites au quotidien additionnées.

C’était évidemment mon amie qui avait raison. Et ces mots martelés tandis que, parfois, je flanchais furent mon phare dans la tempête.

 

Ces mois au fond du gouffre laissèrent toutefois des traces. Majorèrent encore ma peur de me livrer, appuyée un an plus tard par un mauvais bilan médical. Il me positionnait trop en avance sur le calendrier, ironie suprême pour moi toujours en retard.

Malgré mes seins, ma vulve et mes fesses, mon statut de femme encore se fissurait. Avouerais-je à un homme la vérité, alors limitée à celle de mes ovaires, que je me condamnais à l’abandon.

"Nid à problèmes", m’avait souffletée Feu mon amour.

"Infirme indigne d’être aimée", avais-je aussitôt transcrit.

Ether s’employa à briser dans mon esprit cette relation de cause à effet. Sûrement trop fort, trop vite, car il me fallait du temps. Beaucoup. Le temps de la cicatrice recouvrant la plaie et du regard bienveillant d’hommes qui de ma stérilité se fichaient.

Mon pirate de Malaisie fut un de ceux-là. A ma grande surprise, puisqu’à tort je l’avais agrégé à Feu mon amour.

 

Visage ange 4Par retour immédiat de mail il me répondit. Choqué de ce qui m’arrivait et m’offrant son aide. Si je le désirais, il jonglerait avec son travail pour attraper un train direction Paris. Passerait quelques jours à la maison pour me soutenir, sans demander quoi que ce soit en retour.

Son message me fit pleurer, telle une enfant derrière mon écran, à si gros bouillons que je finis par m’interroger :

"Mais dans quel monde m’étais-je donc emmurée ? Un qui n’accorde qu’une place aux forts et dont les faibles sont balayés ?"

Je ne vivais pas moi-même selon cette loi. Alors, au nom de quelle magie perverse supportais-je ce joug en endossant plus que ma part ? Pourquoi la simple marque d’une bienveillance masculine me faisait-elle m’effondrer, égarée et reconnaissante au point de ne savoir que balbutier, tenaillée par l'envie de m’effacer ?


Lui, l’inconnu indonésien, me témoignait davantage d’attentions que Feu mon amour. Désabusée, je conclus que la raison tenait en cinq mots : il ne me connaissait pas.

Voilà. Cet homme-là ignorait qui j’étais. Pour lui je restais la fille d’un coin de paradis, la voyageuse d’une nuit de plaisir sur fond d’air lourd brassé.

Mon passé tortueux, mes zones d’ombres comme mon pessimisme lui étaient étrangers. Les eût-il cernés qu’il se détournerait de moi qui embaumais le malheur, la maladie et la mort, suintant la merde de tous mes pores.

Inévitablement car il était trop lisse, trop beau pour une fille si cabossée. Trop optimiste et vibrant alors que j'avais élu domicile sur un autre continent. Au figuré puis au propre, des milliers de kilomètres achevant de nous séparer.

 

Je cessai du coup de lui répondre. Malgré mes efforts d'incivilité, durant des mois il s’obstina, déposa dans ma boîte des mails n’exigeant aucune réciprocité. Parfois ils étaient courts, me demandant juste de mes nouvelles. Parfois plus longs, m’informant des siennes qui ricochaient sur le vide de mon silence.

Les larmes aux yeux, je savourais pourtant chacun de ses messages. Remuée mais en apparence indifférente, comme je sais si bien le faire. Ebauchant dans ma tête des phrases d’explications et d’excuses en me sentant coupable, vilaine de penser autant à lui sans rien laisser filtrer, si lâche de laisser le temps couler, guettant le moment où il se lasserait pour me donner raison : je ne méritais pas son attention.

Je finis néanmoins par me manifester. Au compte-gouttes, selon mon humeur et mes disponibilités en m’inventant des impératifs. Ses mots avaient beau me toucher, j’avais le sentiment que nous ne parlions pas la même langue.

Ce samouraï-là n’avait jamais vraiment aimé. Ses histoires de cœur ? De simples passades sans engagement desquels il s’extrayait, tête haute et rupture propre, une fois que l’ennui le gagnait.

Jamais brisé ni secoué de fond en comble, il menait une existence apparemment tranquille. Nul événement ne le forçait à tout remettre à plat. Nulle tempête ne perturbait son ciel dégagé. Celui-ci s'encombrait-il de nuages qu’il s’employait à les amoindrir, affirmant qu'il n'y avait là aucune gravité. Des contretemps tout au plus.

Pour cette force et cette tranquillité je l’enviais, me sentant par contraste rejetée sur la lande du doute. A lui la mer d’huile, à moi l’océan démonté, à hue et dia des émotions me saisissant aux tripes, pauvre jouet de ma boussole interne affolée au moindre tremblement.

 

 

Lui et moi n’étions, ce me semble, pas constitués du même bois. Le mien était friable, le sien imputrescible, résistant aux tempêtes contre vents et marées. Il était solaire, moi lunaire, gonflée de cratères et de croûtes. Aussi, lorsqu’il me proposa de le rejoindre au Japon où il se rendait en semi-vacances, hésitai-je longuement.

Etais-je prête à le revoir ? A confronter son image d’idéal à la réalité ? A courir le risque que notre nouvelle rencontre ne se termine en désillusion ?

Et si tel n’était pas le cas, que ferais-je donc, engagée dans un nouvel amour, peut-être non partagé, à l’autre bout du monde ?

D'ailleurs, pourquoi me proposait-il de le rejoindre ? Campais-je, à ses yeux, la fille facile qui agrémenterait son voyage ou la femme qu’il désirait vraiment revoir ?

En pleine confusion, j’écrivis à Ether pour solliciter son avis. Elle me conseilla de renoncer, ce que je fis avec autant de soulagement que de regrets, cœur éparpillé, un peu amoureuse de cet homme d’Indonésie et de Hollande.

 

 

Visage ange 5Il y a quelques jours, je lui levai le voile qui me protégeait pour évoquer mes fêlures, consumant une nuit entière à mon clavier.

"La deuxième que je passe à tes côtés", tapai-je au petit matin, stupéfaite, une fois ma porte déverrouillée, de tomber sur la fille de madame Figueras balayant les feuilles mortes du jardin.

Cette rencontre d’aube fut comme le choc de deux mondes. Celui des ténèbres et de la lumière dont je sortis vaincue, apposant pour dormir un masque sur mes yeux.


Quelle que soit la réponse de ce samouraï, je suis certaine qu’elle viendra. M'agrippera peut-être par surprise, larmes aux paupières, alors que je m’y attendrais le moins.

Ne jamais sous-estimer un ange tombé du paradis.

Douce et paisible nuit à tous.

 

 

Photos, respectivement : Pierre Molinier, Brassaï, Kurt Hutton,

Jean-Claude Maillard, Cornelie Tollens.

Ven 20 aoû 2010 5 commentaires

"Pour quelles raisons les parents issus d'ailleurs n'apprennent-ils pas leur langue maternelle à leur enfant?" J'ai une expérience de cela dans ma famille, encore qu'elle ne colle pas vraiment à tes propos: ma soeur ayant épousé un Espagnol et vivant en Espagne, s'est astreinte à ne parler que français à ses enfants, lesquels sont donc parfaitement bilingues maintenant. Mais elle a avoué que ce fut très contraignant et qu'il lui a fallu une détermination sans faille.

 

Ordalie - le 21/08/2010 à 06h35

Du coup, si je comprends bien, tu as dans ta famille l'exemple inverse. Le bilinguisme (trilinguisme) est un atout précieux dans le monde d'aujourd'hui, a fortiori quand les langues parlées sont largement répandues (anglais, mandarin, espagnol, français, même si la francophonie me semble en large perte de vitesse !).

Posséder plusieurs langues est une chance, oui. Mais plus encore, la langue me paraît toucher à l'intime, à l'enfance, aux souvenirs. Elle est en résumé une facette de notre identité - et je ne crois en cela pas être une exception, même si mon histoire perso et mes études m'ont peut-être rendue plus sensible à cet aspect.

J'ai du mal à concevoir, par exemple, une mère ne câlinant pas son enfant dans sa propre langue mais en ayant recours à une langue "empruntée". Chez des hommes que j'ai croisés, un spécialement, ne pas parler la langue de ses parents était une souffrance. Il avait le sentiment d'avoir été coupé de ses racines, d'une amputation a minima - alors que ses parents croyaient bien sûr bien faire en imposant à la maison la langue du pays d'accueil.

J'ai souvent observé ce cas de figure dans des familles d'exilés, dans la plupart des cas contre leur gré. Ce qui n'est, au final, pas étonnant.

Chut !

"De ma soudaine hésitation parce que je le supposais bien plus jeune que moi". Et voilà! C'est bien une réflexion de femme, ça, hélas! Ça n'effleure même pas l'esprit des hommes! Bon, je ne continuerai pas à commenter ICI sur ce si beau texte.

Ordalie - le 21/08/2010 à 06h49

En écrivant ce passage, j'ai pensé à une conversation que nous avons récemment ébauchée... :)

Un an plus tard, j'ai l'impression de moins prêter attention à cette question d'âge, sauf quand l'écart est vraiment important... soit une dizaine d'années. Mais, une fois l'écart physique assimilé, le souci est clairement celui de la maturité. Mes quelques jeunes amants m'ont fait ressentir l'existence d'un fossé, d'une différence de points de vue et de vision du monde. Dix ans et quelques valises de plus, ça compte !

Mais en effet, rares sont les hommes qui se posent la question en couchant une jeune femme dans leur lit (ou en allant dans le sien, ne soyons pas sectaires !).

Chut !

Merde alors, qu'il est beau ce billet!!

Le reste, je te le dis en tête à tête (ou plutôt clavier à clavier).

Mille baisers ma coup'sss

Ether - le 21/08/2010 à 16h14

Merci ma toute belle ! Je parie aussi qu'il te rappelle pas mal de souvenirs, et la surprise d'un matin où tu trouvas un message complètement inattendu dans ta boîte mail. ;)

Bien reçu le reste. On en parle très vite, sûrement de vive voix.

Des milliers de baisers en retour !

Chut !

Merveilleux billet d'amour et de courage... d'espoir aussi.

Des émotions typiquement féminines, exprimées par une femme, pour d'autres femmes. Mais où sont nos mecs ? Ils s'en foutent qu'on ait quelques années de plus... pourvu qu'on ne les fasse pas ch...

 

Merci chère Chut... je reviendrai lire ce texte qui me parle.

Dame - le 23/08/2010 à 05h46

Merci chère Dame...

Où sont nos hommes ? Parfois, à la vérité, je me le demande, bien qu'ayant eu la chance d'en rencontrer de merveilleux !

Permettez que je vous embrasse.

Chut !

Bel équilibre entre portraits, flash back, questionnements ; un jeu de miroir aussi, d'une réticence à l'autre, une révolte presque, qui ouvre sur un nouveau risque à prendre, voile levé et sa réponse, quelle qu'elle soit. Une attente donc, pour nous, encore.

(J'ai souri aussi à la question de la différence d'age, telle qu'évoquée notamment dans les commentaires. Je connais des exceptions aussi bien du coté homme que femme. Et si elles ne suffisent peut-être pas à annuler les généralités, du moins parfois peuvent-elles rassurer ?).

Slevtar - le 23/08/2010 à 17h13

Hey, Slev,

pensée d'un soir philippin en te lisant : la vie est une suite de risques à prendre... ou laisser. Laisser peut être sage ou, dans certains, cas, démissionner un peu.

A cet homme j'ai finalement beaucoup dit non. Je suis persuadée qu'il ne m'en a jamais voulu, et cela même me paraît remarquable : tant de relations se grippent, s'altèrent ou s'arrêtent quand on ne dit pas - ou plus - oui. Qu'on se positionne pour reprendre ses marques, position comprise comme un "contre" par la personne en face. Dommage, mais qu'y faire, au fond ?

 

(ouf !) :)

Chut !