Le blog de Chut !
Fatigue. Coupure de
courant. Noir complet. Pas de lampe de poche, pas de téléphone pour cause de batterie à plat, pas d'Ethan non plus.
Attendre. Une heure et demi enfermée dans la maison, à errer ordinateur allumé en main pour remplacer une torche absente, à me cogner contre tous les meubles.
Un, deux, trois passages pour finir roulée en boule sur le lit. Deuxième partie des Étreintes brisées d'Almodovar, sous-titrage anglais si calamiteux que je comprends mieux directement en espagnol.
Écouteurs enfoncés dans les oreilles, son au maximum pour couvrir les bips incessants criés par les ordinateurs.
On dirait une révolte d'objets décidés à gagner voix au chapitre. Je ferme toutes les portes comme je dresserais des barricades.
Vouloir remettre le courant en marche, ne pas savoir comment. Il ne reste que le noir, les bips qui égrènent leur colère en chuintements. Le beau visage de Pénélope Cruz et la périphérie de ma conscience encombrée de listes à dresser, de corvées à faire, de travaux à envoyer, de petites déceptions et d'angles à arrondir, de pensées sans importance. Et, flottant impérieuse par dessus ce magma, la fatigue qui effiloche ma plume, m'émousse, me grignote le cerveau.
Bruit de moto. Enfin Ethan revient et me libère du noir. Je reprends ma place sur la terrasse encombrée de livres, de dictionnaires, de cahiers d'anglais. Page après page s'y étale ce millier de mots martelés entre mes oreilles. Dévorée par les moustiques, rafraîchie par la brise du ventilateur, je songe au temps qui file.
Bientôt l'arrivée d'un ami. Bientôt le départ de mon île.
Mais avant, une bonne vraie nuit de sommeil. Sans cauchemars ni rêves tordus, sans bruits de chantier ni disputes des voisins.
Oui, une nuit de sommeil pleine comme un œuf et ça ira mieux demain.
Attendre. Une heure et demi enfermée dans la maison, à errer ordinateur allumé en main pour remplacer une torche absente, à me cogner contre tous les meubles.
Un, deux, trois passages pour finir roulée en boule sur le lit. Deuxième partie des Étreintes brisées d'Almodovar, sous-titrage anglais si calamiteux que je comprends mieux directement en espagnol.
Écouteurs enfoncés dans les oreilles, son au maximum pour couvrir les bips incessants criés par les ordinateurs.
On dirait une révolte d'objets décidés à gagner voix au chapitre. Je ferme toutes les portes comme je dresserais des barricades.
Vouloir remettre le courant en marche, ne pas savoir comment. Il ne reste que le noir, les bips qui égrènent leur colère en chuintements. Le beau visage de Pénélope Cruz et la périphérie de ma conscience encombrée de listes à dresser, de corvées à faire, de travaux à envoyer, de petites déceptions et d'angles à arrondir, de pensées sans importance. Et, flottant impérieuse par dessus ce magma, la fatigue qui effiloche ma plume, m'émousse, me grignote le cerveau.
Bruit de moto. Enfin Ethan revient et me libère du noir. Je reprends ma place sur la terrasse encombrée de livres, de dictionnaires, de cahiers d'anglais. Page après page s'y étale ce millier de mots martelés entre mes oreilles. Dévorée par les moustiques, rafraîchie par la brise du ventilateur, je songe au temps qui file.
Bientôt l'arrivée d'un ami. Bientôt le départ de mon île.
Mais avant, une bonne vraie nuit de sommeil. Sans cauchemars ni rêves tordus, sans bruits de chantier ni disputes des voisins.
Oui, une nuit de sommeil pleine comme un œuf et ça ira mieux demain.
Mer 17 fév 2010
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