Le blog de Chut !
Longtemps, j'ai caressé le fantasme de sodomiser un homme. De le voir s'agenouiller devant moi puis se
mettre à quatre pattes. Dos cambré etcroupe tendue. Cette croupe, je la tapoterais de plus en plus fort pour qu'elle rougisse. Sa peau frissonnerait bientôt d'excitation sous mes paumes.
M'accroupissant, je l'envelopperais de mes cuisses. Courberais mon corps pour frotter mon ventre contre ses reins en lui griffant les épaules.
À cet instant, sans même le vérifier, je serais sûre qu'il bande.
Ma main descendrait le long de sa poitrine pour enlacer son sexe, le serrer, le comprimer. Mon pouce glissé autour de son gland s'amuserait à le tordre tandis que l'autre main, venue en renfort,
lui pincerait les testicules. De sa respiration pressée, mon soumis me demanderait de continuer à le maltraiter encore.
Parce que là est son plaisir, et que là est le mien.
Il serait temps de lentement le préparer à me recevoir. D'abord avec mes
doigts s'attardant sur la zone si sensible du périnée ; ensuite avec un jouet,
titillant la petite ouverture qui désire s'ouvrir pour que je la prenne.
J'entrerais en lui avec douceur, attentive à ses crispations, à son souffle.
Femelle dressée en position de mâle, mâle penché s'offrant à la femelle.
Passage consenti de relais, grisante inversion des rôles.
Plaisir physique, plaisir cérébral... Une fois la première douleur passée, les deux s'accordent au rythme que j'imprime à notre danse. Délicatement, plus vite, plus doucement, plus fort.
Les mains posées sur ses hanches, courant sur ses flancs ou lui fouettant les fesses.
À la fin, il ne jouirait pas forcément. Mais repu de nouvelles sensations, il n'aurait qu'un souhait : s'abandonner de nouveau à moi pour recommencer.
C'est à peu près ainsi que ma première fois s'est passée.
Je crois que nous en gardons tous deux un excellent souvenir.
Photo : Trevor Watson.