Le blog de Chut !

Quand on vit en appartement, c'est forcément la grande question : mes voisins baisent-ils aussi ?


Certains soirs, on a la réponse alors qu'on s'en passerait bien. Des hurlements à vous vriller les tympans traversent vos murs. Tranquillement installé devant votré télé, vous vous emparez de la télécommande pour les couvrir en montant TF1 (France2-3, Arte, le porno de Canal) à plein volume.
Peine perdue.

Les cris de bête s'obstinent en un crescendo  /descrescendo qui vous cloue au canapé. Bientôt, des "Oui, oh oui encore, OUIIIIIIII !" viennent enrichir la bande son.
Les mains sur les oreilles, vous priez pour que Madame la lui coupe ou que Monsieur soit un éjaculateur précoce. Prématuré, pardon, c'est plus politiquement correct.

Lorsqu'ils en ont enfin terminé, c'est vous qui jouissez... du silence.
Vous pouvez enfin passer à l'horizontale avec un bon bouquin. Ignorer ces gêneurs qui vous marchent sur la tête et vous courent sur le haricot.
Mais pervers comme ils sont, ils remettent ça dans la nuit ou à l'aube, vous tirant des rêves où bien sûr, ils ne sont pas : vous les avez tués en vous endormant.

Vos voisins sont de chauds lapins, votre prouesses à vous se résument à peau de chagrin ? Vous vous sentez le laissé-pour-compte de l'immeuble. Le plus moche, le plus nul, le plus minable de la cage d'escalier.
Vos voisins n'ont pas de vie sexuelle, vous non plus ? Un partout la balle au centre.
Rassurant. Vous voilà bercé par l'idée qu'un jour néanmoins, votre tour viendra (avant le leur, si possible).

Chez moi, je ne rencontre aucun de ces problèmes. J'habite le seul
immeuble d'abstinents du quartier. Ou de frigides, mais puisque je n'entends pas la différence, elle m'importe peu.
Le cul entre mes voisins du dessous tient en un mot : rien.
Celui entre mes voisins du dessus en trois : pas grand chose.
À leur décharge, ils sont frère et sœur. Plutôt avantagés de leurs personnes, au passage. Je les soupçonne de fait d'aller s'éclater ailleurs que sur mon plafond.
Non, non, je ne m'en plaindrai pas. Les soupirs
non équivoques que j'ai déjà perçus certains petits matins m'ont suffi.

Il est très embarrassant de croiser ses voisins après les avoir entendus jouir : invité malgré vous à leurs ébats, vous êtes entrés par effraction dans leur jardin secret.
Certaines portes doivent rester fermées. C'est préférable pour le droit à la jouissance des occupants de la communauté.

Sam 29 déc 2007 2 commentaires
A chacun ( e ) ses pudeurs et gènes .... Mais quand Chut fait partager la bande son de ses ébats à ses voisins, elle se repait de leurs regards concuspicents ou honteuse fait voeux de chasteté domicilaire ?
Trekker - le 29/12/2007 à 21h37
Ni l'un ni l'autre... Je les condamne à me subir encore et leur prête un verre au besoin (technique d'espionnage recommandée par le Manuel des Castors Juniors) :)
Chut !
Bonjour char... j'avoue, en ce qui me concerne, préférer, le soir, des râles de plaisir à des disputes où l'hystérie côtoie la grossièreté... et le matin, les soupirs à l'aspirateur de la concierge. Cela dit, je commence à m'interroger sur les liens de parentés de mes voisins...
stannis - le 02/01/2008 à 17h46
J'attends avec impatience les résultats de la perquisition à domicile ! Mais rhooo, qui a parlé de "descente punitive" ? Ajout : le "char" m'interpelle... Serait donc un "fourchage" de clavier ? Une aposiopèse de "charmante" ? :D  Je ne m'appelle pas René, vous savez !
Chut !