Le blog de Chut !

undefined Ce livre, je l'ai dévoré. Je le gardais dans un coin de ma tête, pas forcément pour de bonnes raisons : Nicolas Fargues est un ancien condisciple, je l'ai toujours trouvé beau à pamer un couvent de bonnes sœurs (au lycée, déjà...), les magazines féminins en avaient beaucoup parlé à sa sortie.

Une amie m'avait dit : "Tu verras, c'est une autobiographie sans complaisance, une rupture disséquée au scalpel, un bouquin qui te prend pour ne plus te lâcher."
Vu son bon goût, je n'en doutais pas une seconde. Et vu mes affinités particulières avec les liens et nœuds de toute sorte, le résumé ne pouvait que m'allécher.

J'étais derrière toi, c'était le livre que je lirais forcément un jour, lorsque je tomberais dessus par hasard, que je serais d'humeur à m'infuser une histoire triste, ne serait-ce que pour penser que je suis mieux lotie que le voisin. Le genre de livre qui me fixe un rendez-vous dont j'ignore encore la date.


Le pitch ?
Un homme marié, deux enfants, prisonnier de son couple à la dérive. Son histoire part en lambeaux mais il veut y croire encore. Enfin, il voudrait, parce qu'à bien y regarder, ils sont déjà en bout de course et qu'une autre femme s'en mêle. Atermoiements, revirements, mensonges et petites trahisons... le lot de l'infidélité, mais poussé à l'extrême. Car entre eux, pas de demi-mesure : on fouille dans les affaires de l'autre, on l'oblige à jurer sur la tête des gosses, on le pousse à la violence, à la folie. Madame oblige monsieur à ouvrir devant elle sa correspondance avec sa rivale, elle le rosse avec un tuyau d'aspirateur, lui déchiquette le visage à coup de cable électrique.
Elle l'humilie, il se prosterne.
Elle en fait son esclave, mais il finira par en devenir le maître en la quittant pour (re)vivre enfin.

À mesure de ma lecture, une question m'a taraudée : comment peut-on en arriver là, se déchirer à ce point ? C'est la matière même de la tragédie, mais pas celle, lointaine et figée, des Grecs. Celle qui se joue à notre insu, dans l'appartement d'à côté, derrière la porte fermée.

Quand les histoires d'amour ne finissent pas mal en général... elles finissent terriblement mal.

Mer 19 déc 2007 3 commentaires
Afin de perturber le bel ordonnancement statistique de ce blog, je fais un commentaire . Non pas sur ce livre que je ne connais pas, mais sur l'épilogue de ce post . " Les histoires d'amour finissent mal en général " . Un hommage posthume à Fred Chichin des Rita Mitsouko ?
Trekker - le 28/12/2007 à 04h49
Un hommage, oui, mais point posthume à l'époque, décalée comme je suis de l'actualité. Et pour faire grimper mes stats intellos, ami arpenteur-lecteur, il te faudra visiter cette rubrique une fois par jour dans la prochaine semaine. Telle sera ta punition.... J'en connais de pire, crois-moi sur parole !
Chut !
Motiver avec le spectre de la punition, réflexe de celle dont le livre de chevet est " Surveiller et Punir " de Foucault :)
Trekker - le 29/12/2007 à 03h35
Erreur ! Le mien est l'un de ces trois : a) Eloge de la fuite de Laborit. / b) Oui-Oui et la voiture jaune d'Enid Blyton. / c) Crimes et châtiment de Dostoievski. Bonne chance...
Chut !
Trop tentant ce QCM, j'opte pour " Eloge de la fuite " . Si je gagne, je pourrais revenir en deuxième semaine ?
Trekker - le 29/12/2007 à 04h28
Bien joué et oui(-oui), mais ce sera plus dur !
Chut !